GRASSKINGS
1/3

(Grass Kings 1 à 6)
Aux Etats Unis, non loin d’une petite ville appelée Cargill, vit une communauté qui s’est réappropriée un terrain ou elle a construit sa propre ville nommée Grass Kings. Et tout étranger y est formellement interdit, sous peine de se faire tirer dessus sans sommation, ou dans le meilleurs des cas être ramené sans trop de politesse par le shériff du coin ! Mais les gens de Grass Kings se traînent aussi une très mauvaise réputation, exacerbée par la disparition de la fille du maître des lieux, Robert ! Alors quand la femme du shériff de Cargill s’enfuit du foyer familial, qu’elle se réfugie à Grass Kings, évidemment les choses dégénèrent et c’est la guerre entre les deux villes…

Par fredgri, le 26 décembre 2018

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Notre avis sur GRASSKINGS #1 – 1/3

Pour cette série (qui verra sa publication étalée sur trois volumes), nous retrouvons le scénariste surdoué Matt Kindt qui nous entraîne dans une guerre de territoire, d’autorité, entre une petite ville américaine et une commnauté voisine qui dicte ses propres lois ! Bien sur, la tension monte très vite et nous arrivons au moment ou la femme du shériff de la petite ville décide de rejoindre Grass Kings pour s’y installer, loin de son mari extrêmement violent !
A ça, on colle une vague histoire de disparition d’enfant irrésolue, des rumeurs d’un serial killer qui vivrait probablement au sein de la communauté et de quelques petits secrets qu’on devine sans en savoir davantage ! Kindt s’est tissé un petit monde plein de potentiel, avec ce qu’il faut de tordus anarchistes, de pécores ricains de la cambrousse et de secrets maladroitement enfouis !

Le sénario est vraiment prenant, d’autant que la première idée de l’histoire est d’une grande limpidité, pas la peine de réfléchir trois secondes pour comprendre de quoi il s’agit ! Mais c’est surtout l’art de la caractérisation qui me touche chez Kindt, cette façon de glisser du pathos sans trop forcer sur les convenances, sans trop en faire (pas comme Lemire quoi !). Ce qui donne un récit réellement très subtil, qui se déroule tranquillement, mais efficacement !

On revient donc sur cette idée des communautés auto-gérées qui vivent en autarcie, loin des autres, isolées ! Mais Kindt n’est pas là non plus pour aller faire du prosélitisme, il installe juste un cadre et le rend le plus cohérent possible, avec des personnages forts et charismatiques ! On a envie de les suivre, de savoir ou l’histoire va nous emmener… !

Graphiquement, Tyler Jenkins livre un boulot très honnête, tout à fait en adéquation avec les ambiances du scénario. C’est sale, brut et inquiétant, la narration est particulièrement fluide et efficace et on se laisse vite emporter par les planches ! Du très bon boulot !

Au final, un excellent premier volume qui donne très envie de lire la suite !

Par FredGri, le 26 décembre 2018

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