GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE DE MICHAËL GUÉRIN (LES)
Vers l'enfer et au-delà !

Après l’incendie qui a coûté la vie au directeur des ressources humaines (DRH) dans le tome 1, Michaël Guérin revient au bureau. Il y retrouve ses collègues qui l’accueillent froidement, le jugeant responsable du drame survenu précédemment. Sa maladresse, ses gaffes et ses goûts bizarres ne vont pas l’aider à redorer son blason. D’autant que le fantôme du DRH vient bientôt le hanter et lui compliquer l’existence.

Par geoffrey, le 15 mai 2015

Notre avis sur GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE DE MICHAËL GUÉRIN (LES) #2 – Vers l’enfer et au-delà !

Michaël Guérin est un drôle de personnage. Présumé meurtrier par ses collègues de travail, il se trouve confronté à leur colère ou à leur haine. Mais plutôt que de se faire discret, les situations kafkaïennes se présentent à lui et, par son franc-parler et son humour, il enchaîne maladresses et continue d’être mal perçu.

Cette série de strips sur 100 pages accumule peu à peu les situations embarrassantes et inconfortables. Plutôt que de faire monter la pression, les scènes glissent petit à petit vers l’absurde le plus complet. On perd le sens du drame et l’intention de l’auteur. A l’image d’un strip spécial Noël qui apparaît au milieu du tableau comme un cheveu sur la soupe. On peut comprendre la pertinence pour faire vivre un blog, mais elle n’en a aucune au cœur de l’intrigue dans une publication papier.

De plus, comment s’y retrouver dans la multitude de personnages placés les uns à côté des autres ? Surtout quand leurs actions sont à ce point brouillées. Par exemple, Agathe est censée être attachée à Michaël, mais elle passe son temps à le dénigrer. Même en privé. Finalement, le personnage alcoolique se révèle plus lucide que le personnage principal et raconte ainsi le délitement du récit qui, à cause des soucis de cohérence, ne résiste pas à la lecture d’un seul tenant.

L’auteur veut faire durer le jeu, il ne fait qu’éprouver notre patience. Et les Grands Moments de Solitude de Michaël Guérin se transforment en grands moments de solitude du lecteur.

Par Geoffrey, le 15 mai 2015

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