GRANDES BATAILLES NAVALES (LES)
No Ryang

Décembre 1598. Six ans déjà que le Japon, en manque de reconnaissance, a débarqué sur les terres coréennes pour attaquer la Chine. La Corée s’est alliée aux Chinois pour se défendre, mais les combats n’en finissent pas. Les Japonais, eux-même, commencent à en avoir assez. Ils fourbissent un plan pour terminer sur une grande victoire et enfin rentrer au pays avec l’image d’une grande armée victorieuse.
C’est ainsi qu’une immense flotte s’apprête à débarquer sur l’île de Myodo-Dong, dans la baie de Suncheon, pour faire mordre la poussière à l’ennemi.

Mais l’illustre amiral coréen Yi Sun-Sin est informé du plan nippon. Il décide de jouer son va-tout dans le détroit de No Ryang.

Par legoffe, le 1 novembre 2019

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Notre avis sur GRANDES BATAILLES NAVALES (LES) #12 – No Ryang

Deux nouveaux albums de la série « Les grandes batailles navales » paraissent ce mois-ci. L’un est dédié à l’époque contemporaine, « Le Bismarck ». L’autre, objet de cette chronique, a lieu au XVIe siècle et nous raconte un fait beaucoup moins connu, en tout cas du point de vue européen.

Nous découvrons, en effet, la guerre d’Imjin, qui est, pour nous, aussi lointaine par le temps que par la distance. Une belle occasion, donc, pour les amateurs d’Histoire d’étendre leurs horizons et leurs connaissances.

Pour se faire, Jean-Yves Delitte, qui s’en tient cette fois au scénario, a fait appel à un dessinateur talentueux, Q-Ha. Ses graphismes, tout en finesse, rendent gloire aux combattants asiatiques, à leurs magnifiques tenues et à leurs superbes navires. Il faut profiter du livre pour admirer ces bateaux au style très différent des modèles européens de l’époque.

L’ambiance est aussi très particulière. Le froid et la pluie dominent, les images sont souvent sombres avec beaucoup de scènes de nuit. L’ensemble est aussi crépusculaire que la conclusion de cette guerre qui envoya d’innombrables personnes à la mort pour de simples questions de fierté.

Le récit est intéressant, même s’il faut prendre ses marques au départ afin de bien déterminer le rôle ou l’origine de chacun. Notre absence de points de repère est, toutefois, vite compensée par des dialogues qui décodent de façon relativement naturelle la situation.

Cette BD est aussi un bel hommage à l’amiral Sun-Sin. Le travail de Delitte devrait aller droit au coeur du peuple coréen.

Par Legoffe, le 1 novembre 2019

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