GRANDE PESTE (LA)
Le Quatrième Cavalier

Septembre 1347, Bladus est un jeune membre de l’Ordre des Chevaliers Hospitaliers, il est à bord d’un navire en mer Méditérranée, au large de Rhodes. Ils croisent la route d’une galère byzantine. Lorsqu »ils montent à bord, il n’y a que des cadavres, touchés par un étrange mal. Alors que les hospitaliers veulent repartir sur leur bateau, de nombreux rats émergent des cales et un mystèrieux cavalier apparait. Les frères d’armes de Baldus sont soudain, eux aussi, touchés par la maladie. Quand au jeune homme, il reussit à fuir pour être ensuite retrouvé échoué sur une plage…

Par berthold, le 28 février 2021

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Notre avis sur GRANDE PESTE (LA) #1 – Le Quatrième Cavalier

Après Saint-Barthélémy, La Curée, Pot-Bouille, Eric Stalner et Cédric Simon se retrouvent à nouveau aux Arènes, pour une nouvelle série prévue en deux tomes : La Grande Peste.

Une nouvelle fois, c’est à un récit historique que nous convient les deux auteurs. Ils imaginent l’histoire d’un jeune Chevalier Hospitalier, Baldus, qui doit fuir le Mal après en avoir été le témoin et qui au cours de son périple, traverse l’Europe, entre 1347 et 1348, au prise avec la Peste.
Certes, si l’histoire de Baldus est fictive, Stalner et Simon se sont bien renseignés sur le contexte historique, sur les personnages croisés, sur les lieux, sur les divers évènements que nous découvrons au gré de notre lecture.
Le récit est prenant. Nous sommes à bord du navire des Chevaliers Hospitaliers et dès qu’ils abordent le bateau byzantin, nous savons que le Mal est là. Nous suivons Baldus, dans son naufrage et son sauvetage, puis l’arrivée de ce mysterieux Cavalier toujours sur sa piste. Ensuite, nous nous dirigeons vers la France, pour faire connaissance avec Alixe, une jeune fille qui vit avec sa mère, toutes deux guérisseuse. Mais les villageois les traitent de sorcières, à l’origine de la peste. Alixe doit prendre la fuite, laissant mourir sa mère, sous les cailloux lancés par les villageois.
Ce premier tome se termine par la rencontre entre Alixe et Baldus. On croise aussi les Flagellants, d’ailleurs, à chaque fin de chapitre, on a une carte de l’Europe montrant les périples de Baldus et Alixe, accompagnés de sujets historiques sur ce que l’on vient de lire. On apprend beaucoup de choses sur l’Ordre des Hospitaliers, sur les Flagellants et sur celles que l’on nommait sorcières au moyen-âge.

Eric Stalner est un grand dessinateur, son style se reconnait facilement. Cette fois-ci, il épure son dessin, pour nous montrer l’essentiel et marque l’esprit des lecteurs. Quelques passages choc ne laissent pas indifférent, comme pour la mort de la mère d’Alixe. Il sait très bien dessiner les expressions moyen-âgeuses. Il sait montrer la crasse, la pauvreté, la misère de cette époque.

"Et je vis paraître un cheval
de couleur pâle. Celui qui le montait
se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait…"
C’est par ces mots tirés de l’Apocalypse 6:8 que s’ouvre ce récit.
La Grande Peste est une lecture que je vous recommande. Un divertissement de qualité, mais aussi un voyage dans l’Histoire. Notre histoire.

 

Par BERTHOLD, le 28 février 2021

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