GRANDE EVASION (LA)
Le Labyrinthe

Cécile Brunet, professeur d’Histoire dans un collège, a répondu à l’appel insolite d’un archéologue réputé. Alors qu’elle rejoint le scientifique à bord d’un avion que ce dernier a affrété, elle y découvre qu’elle n’est pas la seule et que de nombreux spécialistes sont également de la partie. En effet, l’archéologue poursuit un but précis, celui d’explorer en compagnie du groupe constitué la tombe de Dédale, le mythique architecte crétois. Après avoir atteint leur destination, les expéditionnaires ne tardent pas à investir les lieux. Malheureusement pour eux, les premières déconvenues font leur apparition, si bien qu’ils se retrouvent coincer dans la fameuse tombe souterraine à la suite de l’effondrement de la porte d’entrée. Privés de nourriture et d’assistance, les emprisonnés n’ont d’autres solutions que de chercher une nouvelle sortie. Pour ce faire, se divisant en plusieurs groupes, ils décident de s’enfoncer dans les profondeurs de la tombe qui, de par les nombreux passages qu’elle offre, ressemble à un véritable labyrinthe. L’épouvante dans sa forme la plus sanglante les attend au tournant !

 

Par phibes, le 30 août 2012

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur GRANDE EVASION (LA) #2 – Le Labyrinthe

La saga initiée par David Chauvel, directeur de collection chez Delcourt, compte un deuxième titre. Après une immersion historique au temps des bagnes disciplinaires, ce nouvel opus nous entraîne dans une aventure contemporaine toute aussi frissonnante. Pour ce faire, Mathieu Gabella (Le mystère Nemo, 3 souhaits, La licorne…) et Stefano Palumbo (Galata…) s’associent à la réalisation de cette dernière, qui évidemment a trait au concept général mis en place par l’éditeur à savoir concevoir une histoire d’évasion.

Le labyrinthe est une sorte de "chasse au trésor" qui s’inscrit subtilement sur les traces de la mythologie grecque inhérent au fameux Dédale et au Minotaure. Mathieu Gabella s’en inspire fortement pour asseoir une intrigue copieuse se rapportant à l’expédition mouvementée organisée par Pierre, un archéologue patenté. Si l’histoire se veut assez palpitante par le fait qu’elle draine un bon suspense entrecoupé de séquences actives, oppressantes et pour le moins fantastiques, il n’en demeure pas moins que l’évasion dont il est question reste un tantinet complexe de par sa profondeur thématique, sa vision scientifique héréditaire et sa propension à user de dialogues un peu trop chargés. Aussi, dans cet amalgame labyrinthique, il n’est pas rare de revenir sur sa lecture pour saisir toute la subtilité des péripéties des explorateurs et appréhender la finalité de cette aventure au centre de la terre.

Conformément à ce qu’il a déjà réalisé sur le diptyque Galata, Stefano Palumbo nous offre un travail soigné. Son graphisme, appuyé par une colorisation non agressive et assez bien adaptée aux ambiances souterraines, donne une évocation de l’équipée de Cécile, Pierre et les autres, des plus réalistes et plutôt convaincante. Le découpage de ses planches est efficace, empreint d’une certaine modernité qui permet d’apprécier la multiplicité des plans. Ses décors sont impressionnants de par leur surdimensionnement et démontrent que l’artiste apprécie d’œuvrer dans le détail. A ce titre, on pourra goûter à la justesse des fresques historiques, au rendu ancestral harmonieux. Au niveau personnages, malgré peut-être un certain amalgame dans les visages, le dessinateur gère leurs attitudes et leurs expressions avec art.

Un deuxième volet dans l’ombre la légende du Minotaure et de son labyrinthe, intéressant à découvrir bien qu’un peu complexe.

 

Par Phibes, le 30 août 2012

Publicité