Le Grand Pouvoir du Chninkel

Depuis un temps incommensurable, les hordes des trois Immortels se rencontrent lorsque les deux soleils de Darr se rejoignent pour se combattre.
Au milieu de tant de furie, le peuple Chninkel est réduit en esclavage et sert de chair à se faire étriper par les Tawals.
A chaque bataille, c’est le même massacre, sans vainqueur ni vaincu.
Mais un jour, sur le champ de bataille survit Jon le Chninkel. Vivant et libre de partir… mais incapable de profiter de sa liberté, car il n’y a jamais goûté.
Lui apparaît alors un monolithe noir qui lui assure être le Maître Créateur des Mondes. Il lui donne pour mission de ramener la paix sur Darr, ou bien il détruira cette planète.

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le Grand Pouvoir du Chninkel

Une des meilleurs BD jamais écrite !

Van Hamme a écrit un petit bijou de scénario.
L’action est bien mise en place avec dès le départ la scène de bataille d’une guerre dont personne ne se souvient l’origine, et qui est le noeud de toute l’histoire.
La narration est clair et efficace.
On s’attache facilement au héros Jon, pauvre petit Chninkel qui goûte pour la première fois de sa vie à la liberté. On l’encourage dans sa quête impossible d’une paix durable, on vit cette aventure avec lui du début jusqu’à la fin dans une sorte d’excitation fiévreuse. Je me rappelle l’avoir lu de bout en bout à une heure pas possible de la nuit, la première fois. Pourtant, c’est assez volumineux, mais tellement passionnant !

C’est qu’après nous avoir mis l’eau à la bouche avec un prologue de tout premier ordre, Van Hamme fait vivre à son petit héros des aventures extraordinaires, avec moults rebondissements ! Il y rajoute parfois une pointe d’humour qui détend l’atmosphère, surtout quand il met en scène Jon avec Gwel !

Le tout est admirablement mis en dessin par Rosinski. Le choix du Noir et Blanc est excellent, et renforce l’impression que Darr est un monde à l’agonie. Personnellement, je ne saurais que trop recommander cette version, par rapport à celle sortie en couleur récemment (et en 3 volumes!).
Un peu comme pour Corto Maltese, le tour de force de cette BD (à mes yeux), c’est que le lecteur « voit » les couleurs, les crée dans sa tête. C’est de ce point de vue que j’ai été déçu par la version couleur, car je trouve qu’elle charge trop le dessin, lui donne une luxure que je ne trouve pas adaptée au monde de Jon.

Enfin, je dirai un dernier mot sur la fin, juste pour vous faire saliver ; car elle est vraiment surprenante. Quand on y relit à deux fois, elle paraît évidente, mais la première fois, je me suis laissé porter par l’histoire, et elle m’a beaucoup surpris !

Par PATATRAK, le 30 juillet 2003

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