GRAND LARGE (LE)
On ne crapote pas avec l'Amour

Un rien déboussolé par l’arrestation de Mélodie, Angelo ne s’en laisse pas démonter pour autant. Il faut la sauver !
Mais la jeune femme profite d’une cellule ouverte pour se faire la malle comme une grande. Vite fait, bien fait, elle retrouve Angelo et sa maman.
Ensemble, ils tiennent à fêter dignement les 64 piges de la « Vieille ». Malheureusement, sa santé ne va pas s’améliorant…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GRAND LARGE (LE) #2 – On ne crapote pas avec l’Amour

Enfin, enfin, la conclusion de ce magnifique road-movie ! Plus de 2 ans que je l’attendais, celui-là ! Et pouf ! comme un cadeau de Noël avant l’heure, il me tombe dans les mains !

Je ne vais pas tergiverser plus longtemps : ce second tome est encore meilleur que le premier, que j’avais adoré ; c’est dire que celui-ci est d’un haut niveau ! Tout y est génial à mon goût. C’est le genre d’ouvrage qui fait sa place sans faire de bruit, mais auquel on s’attache et dont on ne se séparerait pour rien au monde.

Je vais essayer de vous expliquer ce qui m’a tant plu.

Je crois que c’est d’abord et avant tout le scénario de Thierry Soufflard. On peut presque tout deviner avant même les dernières pages, vraiment ; mais avec quel talent Soufflard raconte son histoire et nous fait partager les aventures d’Angelo et sa mère !
J’ai rarement ressenti autant de tendresse et d’amour filial dans un livre. Malgré la bonne gouaille et l’argot dans lequel ils s’expriment, on tombe tout de suite amoureux de ce couple si atypique.
C’est d’autant plus touchant qu’Angelo a… quoi ? La quarantaine approchante ? et il aime toujours autant sa maman. On devine qu’il tuerait le premier qui lui ferait du mal.
Et elle le lui rend bien. Malgré les fois où elle l’engueule, on sent qu’elle aime elle aussi profondément son fils.

Excellente transition (oui, je me lance des fleurs ;o)) pour parler du non moins excellent travail de Gilles Cazaux. Par les sourires tendres, les petits regards en coin, il renforce ce sentiment de tendresse et le communique tellement bien… Et il donne aussi de sacrés « gueules » à ses personnages, tantôt avec une expression comique, tantôt ridicule. Bravo !

Il en va de même pour la relation entre Mélodie et Angelo. Ils sont marrants et attendrissants, ces deux-là : tout est pudeur, délicatesse… on est presque gêné de les « déranger ». Et Cazaux donne un regard si doux à Mélodie qu’on en tomberait amoureux nous-même.

Tout cela fait de ce tome 2 un top des tops de l’année 2004 pour moi.
Dès lors, il m’est d’autant plus « difficile » d’accepter la fin de l’histoire : Comme je le disais au début, on voit venir la fin gros comme une maison, mais on est tellement pris dans l’histoire, on rit et sourit tellement avec Angelo que cette fin arrive un peu comme une guillotine.

Lancé pleine balle dans l’aventure avec nos héros, le lecteur tombe sur deux dernières planches magnifiques mais poignantes. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé et je me suis retrouvé avec la gorge serrée et un peu désorienté : on lit cette BD tellement intensément que lorsque la fin arrive, il y a comme un manque. On voudrait que jamais ça ne s’arrête.

En bref, j’ai lu là une belle histoire, touchante mais jamais mièvre, remplie d’argot mais jamais vulgaire, tendre mais jamais fleur bleue.
Pour tout cela, je pense que « On ne crapote pas avec l’Amour » est un grand moment de BD : on y retrouvera tous un peu de cet Amour filial qu’on perd malheureusement et imperceptiblement au fil des années…

Par PATATRAK, le 12 octobre 2004

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