GOULAG (LE)
Le goulag

 
Eugène Krampon est originaire de Nogent sur Marne, mais allez savoir pourquoi, c’est dans les rangs de l’armée soviétique, au beau milieu de l’URSS, que l’on fait sa connaissance ! Le gusse semble en tout cas content d’être là, donnant plus d’importance à la bonne ambiance et à l’esprit de camaraderie qu’il perçoit dans son unité qu’aux atroces conditions climatiques dans lesquelles lui et ses camarades sont plongés !

Forte tête et fanfaron, Krampon va être choisi pour accomplir une mission, mais les choses vont tourner de telle manière qu’il va se retrouver au goulag, au milieu d’autres détenus et coiffé, comme eux, d’un seau sur la tête afin de ne pas pouvoir rendre compte, plus tard, de ce qu’il se passe dans les camps soviétiques ! Au goulag encore, son bagou et son toupet vont le faire sortir des rangs : il va en effet gagner la confiance du Camarade Chef et réussir à imposer son projet de faire creuser aux prisonniers un métro plutôt que les voir sempiternellement être appelés à des corvées de chiottes…

La promotion de Krampon en chef de projet va lui permettre de rencontrer la belle Loubianka. Le problème, c’est qu’elle lui fera tellement effet qu’il se retrouvera handicapé par son membre masculin en perpétuelle érection ! Excédant ses geôliers, Krampon va finalement être renvoyé du goulag !!! Mais ce sera pour être désigné comme volontaire pour aller défiler à Moscou, et ce après avoir perturbé rien moins qu’une expérience atomique…
 

Par sylvestre, le 1 juillet 2013

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Notre avis sur GOULAG (LE) #1 – Le goulag

 
Drôle de héros que ce Eugène Krampon ! Sorti de nulle part, on fait sa connaissance au cœur de la Sibérie enneigée, dans les rangs de l’armée soviétique. Sans indice, sans début d’explication… C’est un peu déroutant de ne pas savoir comment ce Français en est arrivé là, mais afin de ne pas bloquer ses lecteurs sur cette interrogation, l’auteur Guy Mouminoux (alias Dimitri) botte en touche et nous fait admettre que quoi qu’il en soit, son Krampon est content d’être là. Le passé est donc écarté : seules les aventures à venir comptent désormais.

Des aventures, Krampon va en vivre beaucoup dès ce premier album ! En effet, ce tome 1 de la série Le goulag n’est qu’une succession de situations complètement loufoques classant définitivement l’œuvre dans le genre humoristique, voire burlesque. Parue au départ dans différents magazines (le personnage a été créé en 1975), cette histoire sera publiée en album en 1978 aux éditions Le Square ; avant d’intégrer le catalogue Dargaud.

Le dessin n’est pas des plus jolis (des plus vendeurs ?!) et les dialogues ont ceci d’énervant pour ceux qui n’entendent rien au russe que beaucoup de textes sont russifiés. Ajoutez à cela que l’humour en présence est parfois quelque peu scatologique et que rien n’est fait pour qu’on puisse sérieusement trouver un attrait documentaire à ce récit alors même que le contexte des goulags de l’URSS intrigue. Mais alors… qu’avaient donc pour eux cet album et son héros Eugène Krampon ? Le fait est qu’ils ont été plébiscités et couronnés par le Prix Saint-Michel en 1978. Et que les nombreux albums qui ont complété la série par la suite ne laissent aujourd’hui aucun doute sur le succès que Le goulag aura rencontré.
 

Par Sylvestre, le 1 juillet 2013

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