GORGONZOLA
Vaughn Bodé

Pour son numéro Annuel Gorgonzola se penche sur Vaughn Bodé, cet incroyable artiste américain qui se distingua dans les comics underground des années 60 et 70 ! Nous pouvons ainsi mieux appréhender son parcours, l’importance de son travail, de son dessin et l’impact qu’il a eu sur les générations suivantes…

Par fredgri, le 17 juin 2018

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Notre avis sur GORGONZOLA #23 – Vaughn Bodé

Toutefois, chaque numéro de Gorgonzola s’articule certes autour d’un dossier, mais comprend aussi pas mal de mini histoires en noir et blanc.
L’équipe revendiquant une identité "indé" très marquée, que l’on ressent justement assez bien sur ces planches qui détournent allégrement les codes de la bande dessinée classique, du récit traditionnel ! Ce qui peut d’ailleurs surprendre, car dans la plupart des cas on a même parfois du mal à simplement comprendre ce que les auteurs veulent raconter, l’objectif n’étant plus réellement de raconter une histoire, mais une impression, une ambiance…
Bon, j’exagère légèrement, car il y a quand même des passages qui sont plus linéaires, plus narratifs, mais c’est vrai qu’on peut aussi être quelque peu déstabilisé ! Toutefois, cela fait aussi parti de l’identité graphique de ce fanzine aux sorties assez discrètes, un ensemble de personnalités très marquées qui se débarrassent des modèles classiques pour nous plonger dans des univers atypiques.

Mais revenons au dossier sur Vaughn Bodé qui nous permet de redécouvrir cet artiste très peu réédité, assez étrangement !
Son nom circule régulièrement au grès des références des uns et des autres, on sait que son travail a marqué les lecteurs de l’époque, que ses performances ont impressionné les visiteurs de la seconde édition du festival d’Angoulême et qu’il est possible de retrouver ses perso qui se glissent dans d’autres œuvres, ultime hommage à un dessinateur qui ne faisait plus qu’un avec son art, qui s’autoproclama prophète, libre penseur…
On est finalement assez surpris de le découvrir plus complexe que ses dessins peuvent le laisser deviner. Les textes du dossier nous présentent son travail, son trait, son évolution, mais s’arrête finalement qu’assez peu sur l’homme lui même qui a tendance à s’effacer derrière son image, derrière le spectacle qu’il donnait de lui même. Toutefois, je suis particulièrement content de pouvoir en voir un peu plus sur ses planches, ce trait magnifique, tout en courbe, très expressif !
On aimerait qu’un éditeur un peu plus audacieux se penche vraiment sur le travail de Bodé et nous propose des volumes plus exhaustifs… Croisons les doigts !

En attendant, ve nouveau numéro de Gorgonzola ouvre une nouvelle fois nos horizons de lecteur en réhabilitant un nom important, mais trop peu édité encore aujourd’hui !

Avis aux amateurs !

Par FredGri, le 17 juin 2018

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