GORGONZOLA
La bande dessinée argentine

Pour la première fois, afin d’agrémenter les pages de BD habituelles, le fanzine Gorgonzola glisse dans son sommaire un dossier autour du thème de la bande dessinée argentine ! C’est l’occasion de faire le point sur son histoire, sur les grandes tendances et les éditeurs qui ont permis à cette communauté d’auteur d’émerger, de se faire connaître hors de ses frontières, d’amener un nouveau souffle… !

Par fredgri, le 29 novembre 2014

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Notre avis sur GORGONZOLA #16 – La bande dessinée argentine

Dans la continuité de l’Oxymore 3, Maël Rannou et son Gorgonzola décident de glisser un dossier dans le sommaire de leur numéro. Mis à part pour le 17, ça sera désormais la nouvelle politique éditoriale du fanzine ! Et il faut bien admettre que c’est une excellente décision. Car non seulement nous retrouvons le plaisir de découvrir les nouvelles planches de Reuzé, de Tony, de Sourdrille, de Suvaal, de Jzef… Mais en plus, ce numéro ouvre ses portes à une pléiade d’auteurs sud américain particulièrement doués !
Ainsi, accompagnant les grands maîtres Carlos Nine, José Munoz et Liniers (dont on connait l’excellent Macanudo !), nous retrouvons d’autres auteurs aux styles aussi variés que Jeneverito, Dario Fantacci, Lucas Nine, Pedro Mancini, Victor Paez, Juan Sàenz Valiente, Scalerandi ou encore Ernan Cirianni !!! Des univers graphiques très différents, tantôt très précis, tantôt plus rudes, le portrait de cette génération qui se dessine devant nous est des plus fascinants !

Le rédactionnel de Claire Latxague opte pour une approche plus globale et moins systématiquement axée sur une liste d’auteurs la plus exhaustive possible et c’est parfait, car on peut ainsi appréhender cette histoire par ses mouvements de respiration, par ses soubresauts qui vont brasser des générations d’artistes au cours des décennies. On est donc dans une information très claire et très documentée, qui contextualise, qui pose les jalons d’une recherche postérieure qui risque d’être passionnante. Notre curiosité est piquée, on note des noms, on se nourrit de nouvelles envies de lecture, c’est parfait !
En contre partie, je trouve que l’article manque d’illustrations pour accompagner les références qui s’égrainent par-ci par-là. Parce que c’est un chouilla frustrant à la longue de plonger dans cette histoire mais de se contenter des mots ! C’est vraiment le gros bémol que j’émettrais sur cet excellent dossier !

Un numéro qui se dévore d’un bout à l’autre, avec pas mal de très bons passages (personnellement j’ai beaucoup aimé les planches Emmanuel Reuzé, avec cette adaptation décalée d’Allais, l’univers complètement barré de Sourdrille, celui de Tony qui m’intrigue avec cette façon de faire évoluer ces silhouettes (d’ailleurs il faut voir sa couverture du Gorgonzola 18 pour comprendre tout le potentiel de cet auteur !!!), l’histoire de Dario Fantacci est vraiment très intéressante et quelque peu dérangeante aussi !!! J’aime bien les petites planches performances de Hernan Canellas, sorte de montages très intrigants.. Puis en vrac j’ai découvert le travail de Lucas Nine, de Victor Paez, d’Erwan Suvaal, retrouvé Liniers que j’aime beaucoup…)
Une excellente lecture que je vous conseille vivement, même si le numéro est difficile à trouver !

Gorgonzola s’avère être un fanzine qu’il faut absolument découvrir et soutenir, car le meilleur reste encore à venir !!!

Par FredGri, le 29 novembre 2014

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