GOLGOTH AQUA TEK
Enrique

Enrique n’est pas n’importe qui. C’est le fils de l’homme le plus puissant de la planéte, Akumyo Matsuda. Il est l’inventeur de la technologie Aqua Tek, une eau génétiquement modifiée pouvant servir de carburant, totalement non polluante.
Mais ce n’est pas par ce qu’on est riche, qu’on ne s’ennuie pas. Alors pour s’occuper, Enrique parie (plutôt dilapide) sa fortune dans les rencontres de G.A.T.2, combats illégaux de Golgoths mais tolérés par les autorités qui y font également leur beurre.
Mais ce soir c’est différent, Enrique est bien décidé à y assister en direct plutôt qu’à la télé. C’est ainsi que son chemin va croiser celui de Mastaki, conceptrice du Golgoth Furyo, et Masaru, concepteur de Saru, les deux combattants de ce soir…

Par RONAN, le 1 janvier 2001

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3 avis sur GOLGOTH AQUA TEK #1.1 – Enrique

Quelle agréable surprise… Voici une BD qui m’a vraiment beaucoup séduite, autant je n’étais pas vraiment attiré par cet univers de Robots, pensant tomber sur une histoire genre « Robotech », autant j’ai été totalement bluffé et captivé par l’histoire.
Le scénario est très sympa et captivant, très bien mené, et j’ai pris beaucoup de plaisirs à lire les textes parfois poétiques, scientifiques, philosophique et même parfois vulgaire, mais tout cela sans être aucunement gratuit.
Le dessin quand à lui est en effet très spécial car réalisé en grande partie par informatique donnant de grosses scène en 3D très réussies. Voilà toute l’originalité de cette BD qui espérons saura trouver son public.

Par AUB, le 9 juillet 2003

Golgoth Aqua Tek pourrait être qualifié de Manga « à l’européenne ».
Mais ce serait quand même résumer bien vite et bien facilement.
L’histoire et tous cas en respecte certains credos, elle est rapide, pleine d’actions, certaines scènes dégagent une idée de puissance explosive. Le côté « bien de chez nous », je le retrouve dans certains traits d’humour qui ne sont pas forcément l’apanage de nos amis nippons. Le scénario est bien construit, on ne s’ennuie pas, et surtout on ne s’y perd pas (chose qu’il m’est souvent arrivé de faire dans certains albums du même genre).
Coté dessin, ou plutôt côté conception graphique, c’est plutôt pas mal réussi. Les vues 3d, les arrières plans et décors sont d’une belle qualité. Après, c’est vrai qu’on aime ou on n’aime pas la technique, c’est une affaire de goût.
Par contre, le seul point qui me dérange vraiment, c’est le dessin des personnages que je trouve très irrégulier. Dans certains plans, ceux-ci se fondent dans la page harmonieusement, font ressortir parfaitement leurs caractères, mais dans d’autres c’est tout le contraire. Ils sont en décalage complet avec le décors, comme collés par dessus, avec parfois des imperfections assez marquées (surtout dans les dessins de profils).
Au final, je trouve que ce tome est un bon début, mais j’espère que les petits défauts disparaîtront avec la suite, ce qui pourrait donner alors une excellente BD…

Par RONAN, le 20 juin 2003

La toute première impression sur GAT en l’ouvrant fut, malgré tout, assez positive ! L’idée de ces écrans de télé en page de garde était intéressante. Mais progressivement…

L’histoire et le style
Ces effets d’écrans ont été longtemps la marque de fabrique de gens comme Miller ou Chaykin, et d’ailleurs la lecture de ce premier tome m’a beaucoup rappelé « Martha Washington » mais surtout « American Flagg » ! Ce qui en soit est plutôt un point assez positif finalement, « American Flagg » étant une référence pour beaucoup.
Mais voilà, ça devient vite assez indigeste en fait, les longs monologues intérieurs envahissent l’espace, n’apportent pas vraiment grand chose, si ce n’est d’amener un cynisme assez facile et d’étaler de belles formules rigolotes au début, mais comme le scénariste en met partout, on ne se prend plus trop au jeu à force ! ( des exemple comme « Einstein disait qu’il y a deux choses qui sont infinies, l’immensité du cosmos et la connerie humaine, et pour le cosmos il était pas sur. » il y en a à chaque page…)
Donc pendant que le background politico-social se précise tranquillement on se rend assez vite compte que l’histoire n’est pas forcément importante, c’est plus les différents protagonistes qui rythment l’intrigue de leur réflexions. Après tout, régulièrement le scénariste nous rappelle, encore et encore, les événements marquants, l’évolution sociologique (si vous avez lu « Tous à Zanzibar », vous trouverez même ça un peu véhiculé, très dans l’air du temps). C’est souvent le défaut des premiers albums, on insiste bien sur le monde, quitte à se répéter ! D’autant plus, qu’en parallèle, donc, le scénariste a bien mis l’accent sur les personnages principaux. Leur parcours dans l’histoire est intéressant, mais rien n’avance vraiment, ils se contentent de penser au combat du GAT du soir, réclamer du fric, etc. A force de parler ils perdent un peu de leur mystère et en deviennent moins charismatiques, moins attachants. D’autant plus que le dessin est particulièrement inexpressif.
Bref ça a un rythme de mangas, sans la pagination !

Dessin, 3D, Photo, Homogénéité
L’autre éléments important de cette série c’est le mixage entre diverses techniques. Ils ont mélangé dessin 2D colorisé photoshop avec de la 3D et, occasionnellement, de la photo. Il y a par ci par là d’assez belles images ou cette technique fonctionne vraiment bien, notamment grâce à l’utilisation de flou assez subtil, mais très vite le dessin apparaît trop inexpressif et un brin trop rapide ! Je devine un encrage à la tablette graphique, le trait n’a aucune âme et les erreurs d’anatomie pullulent ! J’ai aussi l’impression que le dessinateur a travaillé avec des photos, mais visiblement c’est pas toujours très heureux.
Ensuite, l’homogénéité ! Personnellement je trouve que les styles sont trop hétéroclites, rien à voir les uns avec les autres, ce qui fait que le mélange ne passe pas toujours très bien. Il y a une telle différence entre les scènes avec les personnages et la séquence de combat à la fin que ça jure plutôt qu’autre chose ! Et cet aspect « mal maîtrisé » renforce le côté « maladroit » de ce premier album qui manque, à mes yeux, d’âme ! Nombre d’auteur y arrivent avec plus de bonheur, il faudrait peut-être plus affiner ces techniques !

Mangas, BD, Comics
Le mélange de genre est néanmoins très intéressant, je pense qu’avec un peu plus de réflexion il pourrait donner des suites mieux senties. Mais comme beaucoup, le fait de vouloir faire « dans le style mangas » pousse les auteurs de cet album à tomber dans des choses assez faciles et peut-être trop référencées aussi (les Mecha par exemple, ils n’ont rien approfondi autour de ces machines dans GAT, c’est quand même un élément très ancré dans une culture d’animé japonais !) au lieu d’essayer de trouver une identité propre !
Malgré tout l’approche de GAT est bien mieux vue que bien d’autres albums qui se contentent de simplement pomper le style mangas avec des gros yeux et des machines qui sautent à chaque case !

Je ne suis pas forcément un fan de cet album car je le trouve trop disparate, pas assez cohérent. Mais c’est aussi un premier album et peut-être que les albums suivants vont nécessiter plus d’homogénéité, plus de finesse dans le dessin et un scénario plus contrôlé.
A voir et à surveiller alors !

Par FredGri, le 12 septembre 2003

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