Godzilla: The Half-century War

(Godzilla: The Half-Century War 1 à 5)
Depuis 1954, date de l’arrivée de Godzilla au Japon, le soldat Ota Murakami le suit pour le combattre. Il est très vite recruté pour intégrer une toute nouvelle brigade créée spécialement pour combattre le monstre: l’AMF (Anti Megalosaurus Force)/ Mais dès 1967 on se rend compte qu’il existe d’autres monstres du même genre. Une révélation qui va prendre des dimension dantesques lorsque le scientifique Deverich va inventer une machine capable d’animer toutes les créatures existantes pour les faire se combattre…

Par fredgri, le 24 juin 2013

Notre avis sur Godzilla: The Half-century War

Godzilla est un monstre créé par Tomoyuki Tanaka et la société Toho, pour le cinéma en 1954. Il a depuis donné lieu à une trentaine de films qui ont quelques peu révolutionné le genre des "films de monstres géants" en lui collant une thématique très ancrée dans la réalité du Japon, à savoir les essais nucléaires, la bombe atomique, les dérives contre l’écologie etc.
Progressivement, autour de Godzilla, s’est construite toute une mythologie, avec des codes, d’autres monstres qui se sont rajoutés, qu’il s’agisse de Mothra, Rodan, de Megalon, Ebirah, Battra… Le succès est tel que très vite le public se précipite à la moindre projection d’un nouveau Godzilla.
De notre côté, on le connait surtout depuis le film d’Emerich, une version ultra réaliste qui perd un peu de ce charme que dégageaient les précédenets incarnations en costume mousse. Néanmoins, cette créature a définitivement marqué la culture nipponne, devenant ainsi un des plus gros symboles japonais, au même titre que Dragon Ball ou Goldorak.

Cet album vient donc rendre hommage à cette histoire commune. Emergeant des cauchemars atomiques, petit à petit, le mythe s’est complexifié, devenant multiple, incarnant pour de bon cette angoisse de la radio-activité, de cette nature qui prend le dessus, contre laquelle nous ne pouvons rien, malgré notre technologie galopante !

Le scénario est plutôt habile, malgré son côté très linéaire et répétitif, car il dresse, au travers de ce soldat, un constat sur le lien qui se construit au fur et à mesure entre le monstre et ses adversaires, ainsi que sur la résignation des hommes qui ne veulent pas lâcher prise, mais qui se rendent bien compte que c’est vain. Toutefois l’intrigue est relativement mince et assez rapidement le gros des planches consiste à présenter des scènes de villes en ruines piétinées par des monstres géants qui se battent sans tenir compte des milliers de victimes qui se multiplient sous eux.
Mais c’est peut-être là justement que tout l’art de Stokoe prend toute sa dimension. En effet, bien loin de la particularité de ses Orc Stain, Stokoe ici, multiplie les pages doubles pleine de détails afin de bien insister sur le carnage. C’est très impressionnant et on passe pas mal de temps à juste se perdre dans ces larges cases.
Bien sur, on regrette un peu qu’à la finale le scénario n’aille pas plus loin que ça, mais cela reste une très agréable lecture. Pour ceux qui ne connaissent pas assez Godzilla et sa faune !

Une très belle curiosité !

Par FredGri, le 24 juin 2013

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