GODMAN
Au nom de Möa

 
Ne supportant plus les effets de son extrême popularité et n’aspirant qu’à vivre incognito, Charles va laisser faire quand des entrepreneurs opportunistes vont créer de toutes pièces Möa, un "Dieu de remplacement" vers lequel les gens vont pouvoir reporter leur foi ; et surtout grâce auquel ses créateurs vont pouvoir s’en mettre plein les fouilles.

Mais les adeptes du dieu Charles sont encore nombreux et des violences vont éclater entre les "églises" Charles et Möa. La situation va devenir catastrophique : aidé par Cathy, Charles va devoir trouver un moyen de calmer le jeu…
 

Par sylvestre, le 24 mai 2019

Notre avis sur GODMAN #2 – Au nom de Möa

 
Il ne s’agit pas là des "fous de Dieu" dont on entend parler lorsque des attentats terroristes ont lieu, mais force est de constater que l’univers contemporain que nous propose l’auteur Jonathan Munoz est, dans cette série Godman, peuplé de gens eux aussi "tarés de Dieu" dans leur genre !

Charles/Dieu "n’est plus" puisqu’il s’est fait assez discret pour ne plus être reconnu, mais voilà que des petits malins vont profiter de ce manque à gagner et combler le "manque spirituel" de la population en lui offrant ce qu’elle demande : quelqu’un d’autre en qui croire, quelqu’un qui va les mettre en confiance ; et pourquoi pas quelqu’un qui va les faire consommer…

Les gens sont vraiment comparés à des moutons dans cette BD. A des écervelés qui vont s’enflammer pour le premier people dont on leur fera croire qu’il est leur Messie. Surtout quand on voit l’hurluberlu qu’est ce Möa qui, de suite, va compter de nombreux fidèles !

Avec cette histoire volontairement exagérée, grossière, irrespectueuse et j’en passe et des meilleures, Jonathan Munoz s’amuse à décocher ses flèches sur les croyants, sur les consommateurs, sur les ados, sur les gens lambdas ou encore sur les média… Ça donne ce récit irrévérencieux et parfois limite bon goût (Fluide Glacial, CQFD) qui n’est ni extra pour son dessin, ni extra pour son scénario, mais qui au fond a joué son rôle de "poil à gratter" en plaçant au milieu de tous les délires déjantés, crus ou violents qui le composent des notions plus nobles comme des appels à la tolérance, à l’amitié, à l’amour, au vivre ensemble, etc, etc…
 

Par Sylvestre, le 24 mai 2019

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