GNOMES DE TROY
Trop meugnon

Au septentrion des plaines de Souardie, le village de Glinin vit au rythme de ses habitants dans une quiétude toute relative. Là, alors que les adultes vaquent à leurs occupations habituelles, les enfants profitent pleinement de leur jeunesse. Et à ce niveau, le petit Lanfeust n’est pas en reste pour ce qui est de profiter. Avec ses potes Bastor et Staga, le futur apprenti forgeron se sent déjà l’âme d’un héro et à ce titre, cumule les pires bêtises. Se lécher les dessous des bras, faire pipi dans la bière ou mater les dessous de la belle Lutÿne, rien ne le rebute pourvu qu’il se marre. Et ce n’est pas la prude C’ian et l’espiègle Cixi qui vont réellement l’en empêcher. Ouaip, Lanfeust comme les autres, ils sont trop meugnons !

Par phibes, le 26 juin 2014

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Notre avis sur GNOMES DE TROY #4 – Trop meugnon

On connaît Lanfeust adulte, apprenti forgeron à la destinée héroïque, détenteur du pouvoir plénier et amoureux de la belle C’ian. Mais une question subsiste sur ce personnage qui a eu aussi le privilège d’atteindre les étoiles. Comment était-il lorsqu’il était enfant et qu’il vivait dans son petit village d’origine Glinin ? Etait-il un enfant sage, sans reproche, modèle quoi ?

Avec la série Gnomes de Troy, Christophe Arleston a donc apporté la réponse à cette insoutenable question. Et le moins que l’on puisse dire, est que la jeunesse du futur héros est on ne peut plus fleurie… en mauvais coups. D’ailleurs, ce quatrième épisode est là pour enfoncer le clou et confirmer que le Lanfeust a été un sacré garnement.

Fort de ce concept dans lequel il est totalement à l’aise et intarrissable, Christophe Arleston vient donc, sous le couvert du monde magique de Troy, nous servir une nouvelle flopée de gags fomentés par son petit personnage et sa joyeuse clique. L’humour typiquement troyen est au rendez-vous, promettant à chaque page l’esquisse de rictus à la troll. Il est sûr que le scénariste se laisse aller et tape dans un registre fortement éprouvé, à la tonalité acidifiante et impertinente qui met en exergue non seulement la débrouillardise extrême de ses personnages mais aussi leur détestable mesquinerie. Le résultat, en lien avec la série d’origine, est de ce fait assez divertissant et permet, grâce à des chutes qui ne font pas dans la dentelle, de se gausser fréquemment.

Didier Tarquin reste dans cet univers qu’il connaît par cœur et qu’il anime depuis 20 ans. Certes, son trait, éprouvé, se veut ici un peu moins sophistiqué que dans la série mère mais se suffit à lui-même pour camper la jeunesse débridée de son personnage fétiche. En effet, on perçoit très facilement l’hardiesse, la fébrilité, la fougue de ses fameux gnomes qui n’en finissent pas d’accumuler les sottises les plus cracra, dans un humour ambiant très perceptible.

Un nouveau florilège de gags autour de Lanfeust enfant qui ne sont pas piqués des vers et qui devraient ravir les adeptes de cet humour piquant et débridé à la mode d’Arleston.

Par Phibes, le 26 juin 2014

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