GLORIA VICTIS
Les fils d’Apollon

En l’an 156, à Ilici, le jeune Aelio est venu assister à la course de chars à laquelle doit participer son père, aurige dont les talents sont de plus en plus reconnus. Alors que les paris vont bon train, le départ est bientôt donné. Les quatre participants se lancent dans une chevauchée endiablée qui laisse indubitablement penser que la lutte va être acharnée. Hermenos semble malgré tout avoir un certain avantage sur ces concurrents jusqu’à que l’un d’eux, Victor, agisse de manière peu loyale et provoque un terrible naufragia. Hermenos se voit mortellement blessé à la grande tristesse de son fils, Aelio, marqué à vie. Douze ans plus tard, devenu esclave de la Res Publica, ce dernier s’est tout de même passionné des chevaux et grâce à cette ferveur, a pu sauver d’une mort certaine l’épouse d’un notable d’Ilici, Caius Gracius Nigrinus. Très vite, ce dernier s’intéresse au jeune homme et à ses grandes aptitudes à mener les chevaux. Se pourrait-il qu’il devienne lui aussi un grand aurige malgré le souvenir tenace de la mort de son père ?

Par phibes, le 19 novembre 2014

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Notre avis sur GLORIA VICTIS #1 – Les fils d’Apollon

Réalisateur averti de petits et long métrages et écrivain aux qualités reconnues (il a reçu le prix national du roman historique pour son roman « Au-delà de l’Elysée »), Juanra Fernandez fait une incursion dans l’univers du 9ème art en produisant Gloria Victis, ouvrage historique se nourrissant des ambiances de la Rome Antique et plus particulièrement celles des courses de chars très prisées à cette époque. Pour cela, l’artiste nous convie à suivre la destinée d’un personnage, Aelio, dont la spécificité principale est d’entretenir une passion dévorante pour les chevaux.

Ce premier volet d’une quadrilogie annoncée nous introduit dans une équipée historique qui, à n’en pas douter, se présente sous les meilleurs auspices. En effet, à la faveur d’un drame habilement initié, Juanra Fernandez nous entraîne dans une intrigue qui, évidement, n’en est qu’à ses balbutiements mais qui devrait obliger le jeune Aelio à marcher sur les traces de son père. Pour l’instant, ce dernier est pris sous l’aile protectrice d’un conseiller communal qui va nous permettre de découvrir la passion du jeune homme pour les chevaux et son incontestable talent à les mener, et également faire naître, en second plan, une amourette bien rafraîchissante.

Aussi, on concèdera que cette première partie bénéficie d’une consistance appréciable, partagée entre action (courses de chars) et travail en profondeur pour bien cerner, et l’histoire, et les personnages qui l’animent. Si sur le premier point, l’épopée qui fait usage de quelques termes latins, ne manque pas de rappeler l’atmosphère enfiévrée des compétitions de quadriges du film Ben-Hur, sur le second, on pourra apprécier la façon de dresser les portraits (de premier et second rôles), chacun dans leur particularisme, au gré d’une évocation fluide bien explicite et suffisamment attirante.

Il est certain que la partie graphique apporte un soutien très bénéfique au travail scénaristique. En effet, Mateo Guerrero à qui l’on doit Turo, Beast…) trouve l’expression la plus juste pour camper l’époque romaine au travers d’un juste travail historique, sur les tenues vestimentaires, sur les décors urbains… De même, il démontre sa capacité à dompter le mouvement dans des plans pour le moins spectaculaires (les courses de chars, la naufragia), donnant des impressions de vitesse assez bien gérées. Côté personnage, on lui saura gré de bien soigner l’apparence de ses personnages (en particulier Aelio, et Fabia) qui sont réellement attachants.

Une ouverture engageante d’un péplum qui titille efficacement l’envie de connaître la suite.

Par Phibes, le 19 novembre 2014

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