Petites histoires pour la nature

Vingt-cinq regards d’auteurs sur la protection de la nature, à travers des mini-histoires ou des illustrations, le tout à destination des enfants.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Petites histoires pour la nature

Café Creed n’est pas un éditeur lambda mais un collectif d’auteurs créé à Angoulême en 1998 et constitué par des étudiants des Beaux Arts. Leur travail le plus connu est leur revue annuelle Choco Creed, destinée aux enfants.

Appuyé par le Programme Européen Jeunesse, Café Creed a lancé, cette année, un livre sur la protection de l’environnement, accompagné d’une exposition qui sillonne toute l’Europe. Une trentaine d’auteurs se sont prêtés au jeu, traitant à leur manière un des nombreux sujets liés à la préservation de la planète. Leur seul impératif était le nombre de planches de dessin, limitées à deux par artiste.

Dans ce recueil, le premier intérêt est qu’il y a autant d’auteurs que de styles graphiques ou de façons d’aborder une thématique. Certains ont opté pour le mini récit de type BD tandis que d’autres ont privilégié une ou deux illustrations de pleine page. Un autre, encore, a choisi la piste du jeu de rôle, modifiant l’histoire selon les choix du personnage principal, et donc du lecteur.

Les sujets sont très variés dans le livre. Le collectif aborde la pollution, la pénurie de pétrole, les énergies renouvelables, l’industrialisation et la « malbouffe », les OGM, la pêche intensive, l’urbanisation à outrance, le tri des déchets ou encore la déforestation. Des sujets complexes qu’il faut parvenir à traiter en seulement quelques dessins qui devront marquer les esprits et permettre à un enfant de retenir l’essentiel.

Le défi était important, mais il faut bien admettre que les auteurs se sont donnés beaucoup de mal pour offrir un résultat digne d’intérêt. Certes, quelques-unes des histoires diffusent leurs messages de manière plus laborieuse que d’autres, mais l’ensemble est réussi. La plupart des thèmes sont abordés avec intelligence. La morale, elle, est amenée tantôt avec finesse, tantôt avec ses gros sabots. En tout cas, l’essentiel est que le message passe, que nos enfants s’interrogent sur le monde et sa préservation. Et, avec eux, leurs parents, ce qui ne sera pas un mal ! Car, si le livre s’adresse en premier lieu à la jeunesse, il n’aura réellement d’intérêt que si un adulte est là pour accompagner l’enfant et travailler avec lui à décrypter le vaste contenu de ce très joli livre. Une manière esthétique et intelligente d’aborder l’écologie, parfois de manière un peu caricaturale, mais qui permettra de se poser les bonnes questions.

Par Legoffe, le 1 novembre 2008

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