GIL JOURDAN
Libellule s'évade

Quand l’inspecteur Crouton vient chercher Libellule à la prison, c’est pour que le malfrat lui dise ou se trouve le fameux butin qu’il a dérobé. Seulement voilà il ne se doute pas que le prisonnier va lui échapper ! Le jeune détective Gil Jourdan a besoin des services de Libellule pour démanteler un traffic de drogue de grande ampleur. Cette affaire devrait permettre à Jourdan et son agence nouvellement crée de véritablement se lancer avec un beau coup d’éclat.
Voilà donc nos deux compères, accompagnés par Queue-de-Cerise, la secrétaire de Gil, à la poursuite de ces trafiquants avec Crouton à leur trousse…

Par fredgri, le 17 mai 2013

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Notre avis sur GIL JOURDAN #1 – Libellule s’évade

Ce premier album commence donc sur les chapeaux de roue. Tout de suite, on rencontre Gil Jourdan, son futur fidèle complice Libellule, sa secrétaire très caractérielle et ce policier maladroit mais chevronné. L’ambiance est celle d’un bon polar, tout en gardant un ton humoristique très agréable. Et cela fonctionne vraiment très bien, il y a un bel équilibre entre les scènes dites plus sérieuses et les moments plus détendus.
Toutefois, l’histoire ne démarre pas vraiment suivant les schémas habituels des séries du même genre. Gil est un détective qui veut absolument faire ses preuves, quitte pour cela à s’adjoindre un malfrat évadé et à fuir la police en hors-la-loi, confiant dans la finalité de cette enquête et du prestige qu’il va en sortir !

Mais, sous l’apparente légèreté du scénario, Tillieux nous entraîne dans un récit très efficace et très rondement mené. Qu’il s’agisse de drogue, en soi, n’est pas vraiment important, ça aurait très bien pu être un trafic d’armes ou je ne sais quoi du genre… Simplement, c’est vrai que cela rajoute tout de même une ambiance plus tendue, il y a un côté dégueulasse dans ce genre de magouille et le fait que Jourdan débute par ce style d’enquête assoit aussi un aspect "homme de terrain" et "sérieux" qui n’a pas peur de se mouiller assez intéressant, en fin de compte ! Car le personnage est charismatique dans son complet bleu et cette nonchalance très confiante. Tillieux a très bien posé son héros dès ce premier volume et lui adjoindre des personnages haut en couleur comme Libellule, Queue-de-cerise ou Crouton est une idée formidable.
On est en plein age d’or de cette école Marcinelle, avec ces personnages aux noms complètement farfelus, aux caractères très affirmés, c’est un vrai plaisir de juste les regarder vivre. L’histoire, donc, nous réserve pas mal de tension et même si parfois le côté maladroit de Crouton, les blagues de Libellule peuvent avoir tendance à casser un peu le ton sérieux du polar, ils restent avant tout un excellent moyen de faire des pauses, d’aérer le récit.

La suite de cette histoire sera au prochain album. En attendant je retournerais bien refeuilleter tout ça, histoire de m’immerger à nouveau dans ces très belles planches très détaillées (les voitures notamment sont parfaites !)

Par FredGri, le 17 mai 2013

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