GIACOMO C. (NOUVEAU CYCLE)
Retour à Venise

Giacomo C. revient à Venise après une absence de cinq années. Si certaines personnes surtout de type féminin s’impatientaient de son retour, d’autres, du sexe opposé, voit enfin l’occasion de laver l’affront subi antérieurement. C’est le cas du signor Pandolfi, cocufié à maintes reprises et surtout celui de l’amiral Enzo Mazeo, grand fidèle du Marquis de San Vere, qui trouve enfin le moyen de venger ce dernier tué lors d’un duel. Arrêté par l’Amiral, Giacomo expose les raisons de son retour. Elles sont en rapport avec une mission que lui a confiée le Provéditeur, commandant des forces navales de la République vénitienne et qui consiste à faire tomber un traître qui agit au sein du Conseil des Dix. Mis dans la confidence et malgré la réputation de Giacomo, le Comte Domenici accepte de couvrir Giacomo dans sa mission et lui accorde la libre circulation dans Venise en cas de réussite. Si l’aventurier est dans les bonnes grâces de l’aristocrate, il n’en demeure pas moins que Giacomo va devoir se méfier de Mazeo qui n’a pas oublié ses intentions vindicatives.

Par phibes, le 8 septembre 2017

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Notre avis sur GIACOMO C. (NOUVEAU CYCLE) #1 – Retour à Venise

Depuis ses dernières aventures parues en 2005, on avait pensé que notre séducteur patenté, Giacomo C., avait raccroché sa rapière au vestiaire. Or, aujourd’hui, il n’en est rien puisque, sous une nouvelle impulsion de ses créateurs de l’époque à savoir Jean Dufaux et Griffo, il retrouve les bacs de nos chers libraires.

Pas étonnant que cet épisode, le premier de ce tout nouveau cycle, s’intitule Retour à Venise. En effet, le galant personnage retrouve la cité lacustre, dans laquelle il a œuvré tant et plus et par ce biais, fort de sa notoriété, retrouve ses admirateurs(trices) et également ses détracteurs. Ces retrouvailles ont l’avantage de se réaliser sous la forme d’une intrigue plutôt surprenante eu égard au fait que le fuyard de la République est devenu ici un agent de la République. En effet, en peu de planches, l’on découvre que l’aventurier a été missionné par l’administrateur de Venise pour débusquer un traitre à la solde d’un Sultan infiltré dans l’organe gouvernemental du Conseil des Dix.

Giacomo C. serait-il désormais rentré dans le droit chemin afin d’œuvrer avec les plus hautes instances vénitiennes ? Cet épisode va apporter la réponse, une réponse qui aura le privilège de se décliner sous la forme d’une équipée policière pour le moins solide et particulièrement rebondissante. Il va de soi que la personnalité du héros (qui n’est pas sans rappeler celle du Scorpion de Desberg et Marini) n’ayant pas changé, ce dernier ne manquera pas, sous le couvert de son enquête comploteuse, de faire étalage de tout son art pour plaire « au sexe faible ». Aussi, on se laissera bien volontiers conquérir par la légèreté de ces pérégrinations qui n’écarteront certainement pas action, sensibilité et émotions.

A peine est-il sorti du deuxième opus de Dickens & Dickens que Griffo remet le couvert pour animer ce personnage qu’il connaît très bien. Les repères sont vite repris si bien que l’artiste donne l’impression de n’avoir jamais quitté Venise et son Giacomo. Aussi, l’on pourra être fasciné par le superbe travail graphique réalisé, en couleurs directes s’il vous plait ! La maîtrise est totale, à la fois sur les décors historiques de la cité des Doges et sur les personnages richement parés. C’est beau, efficace, réussi donc !

Un premier épisode plein de promesses permettant de retrouver le fameux Giacomo qui n’a pris aucune ride dans ses œuvres. Un retour remarqué et engageant pour la suite !

Par Phibes, le 8 septembre 2017

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