GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
Revoir le soleil

Nul ne sait exactement ce qu’est le Veil et pourquoi il existe. Ce que l’on sait, c’est qu’il apparaît avec les dragons et son influence transforme peu à peu les corps et les esprits.
Seules les vierges ne ressentent pas son influence, c’est pourquoi l’ordre des Chevaliers Dragons, composé de pucelles, a été crée.
L’ordre a repéré une cité qui pourrait être menacée par le Veil. Les quatre chevaliers qui ont été envoyés sur place confirment cette présence, mais pour pouvoir explorer le volcan où se cache le dragon, il faut d’abord obtenir l’autorisation du haut lignage, la mission s’avère plus difficile que prévu…
Pendant ce temps, Miuo, une esclave, organise un plan d’évasion pour elle et plusieurs de ses amis, mais le temps lui manque, elle est envoyée à « l’accouplement » avant d’avoir même put prévenir ses camarades…

Par VincentB, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #7 – Revoir le soleil

La Geste des Chevaliers Dragons est une des séries les plus importantes du catalogue Soleil.
Composée de one-shots, chaque album laisse place à un dessinateur différent, et on compte déjà parmi eux quelques uns des plus grands talents des éditions Soleil.
Cette fois-ci, c’est Thierry Demarez, dessinateur de Le Dernier Troyen, qui a choisit de relever le défi lancé par Ange, qui sont les seuls et uniques scénaristes de la série.

Le récit est construit en flash-back, la scène d’introduction est suivie d’un retour dans le passé, on ne retrouve la première scène que quelques pages avant le dénouement.
Ce procédé scénaristique assez répandu sert aux auteurs à créer une sorte de suspense (comment arrive-t-on finalement à cette scène ?) et met en avant l’inéluctabilité des évènements (quoiqu’il advienne, le lecteur est sûr de finalement retrouver la scène d’introduction).
C’est donc sous cette approche que se fait la lecture de ce septième tome de la Geste des Chevaliers Dragons.
La scène mise en avant grâce au flash-black évoqué ci-dessus est celle du très attendu combat contre le dragon, moment fort de la série présent dans presque chaque tome. Les auteurs en profitent pour faire un rappel de ce qu’est le Veil et les chevaliers dragons. Rappel bienvenu pour les éventuels lecteurs qui rejoindraient la série en cours de route mais redondant pour les assidus de la série, d’autant plus que le texte est présent deux fois à cause du procédé flash-back.
Le scénario met en avant un petit groupe de quatre chevaliers dragons, chacun de ces personnages possède une personnalité intéressante, malheureusement, le format de la série (des one-shots de 46 planches uniquement) ne permet pas forcement de bien exploiter leur caractères et leurs relations, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaines frustration de ce côté.
Passé ce détail, il faut bien le souligner, l’histoire de cet album est une des meilleures de la série.
Même si l’on n’assiste pas à un véritable renouvellement (la série reste toujours stéréotypée et construite sur le même schéma), les thèmes évoqués dans ce tome sont assez intéressants. On retrouve les problèmes politiques que connaissent les chevaliers dragons, élément déjà évoqué dans d’autres tomes, mais en plus on aborde cette fois ci un sujet non évoqué dans le reste de la série : l’esclavagisme. Ainsi, un des personnages principaux est une esclave et une bonne partie de l’album traite de ce sujet, ainsi que de la croyance en une hypothétique race humaine supérieure aux autres. On ne peut évidement s’empêcher de faire un rapprochement avec notre propre monde…
Le rythme de l’album va croissant, l’action met un peu de temps à s’installer (sans que cela soit laborieux ou ennuyeux) avant un rebondissement qui entraîne une accélération du récit ainsi que plus d’action.
Les fils rouges se croisent et se rejoignent assez habilement, le scénario d’Ange est maîtrisé et bien pensé.
Scénaristiquement, on tient ici indéniablement un des meilleurs albums de la Geste des Chevaliers Dragons.
Qu’en est-il sur le plan graphique ?

Demarez a fait des merveilles sur cet album. On connaissait son travail sur Le Dernier Troyen, ici, comme le souligne Ange en préface de l’album, il a vraiment voulut donner le meilleur pour cet exercice exigeant qu’est celui de dessiner un album de La Geste.
Encore une fois on sort un peu des clichés présents dans la série (et dans bien d’autres du catalogue Soleil), certes, les personnages féminins ont des atouts mammaires non négligeables, mais elles sont tout de même moins plantureuses que ce que l’on peut trouver dans d’autres productions et leur poitrine est moins mise en avant.
Le trait semi réaliste est maîtrisé d’un bout à l’autre de l’album, Demarez est égal à lui-même, et est donc talentueux. Un petit bémol tout de même, ce style sert un peu moins bien les expressions des personnages.
Cependant les visages sont très réussis ainsi que les décors, Demarez ne rechignant pas à dessiner moult détails. Que ce soit la ville, l’intérieur des bâtiments ou la montagne, chaque plan est réussi.
Les scènes d’action sont bien découpées et bien rendues, la lecture est aisée, l’action limpide.
Le style de Demarez convient très bien à la série et avec le talent de Stéphane Paitreau, coloriste de la série depuis le tome 2, il a su installer une atmosphère particulière qui convient très bien au scénario.
Sans aller jusqu’a dire que l’album est inégal, certaines cases sont vraiment très belles et l’on assiste à une explosion graphique durant les dernières pages.
Le dragon de Demarez est très réussi et le combat épique final opposant les chevaliers à la créature est très beau.

Un très bon tome, qui, sans renouveler la série, parvient à insuffler un nouveau souffle très appréciable. Un scénario efficace et maîtrisé servi par un dessinateur talentueux au meilleur de sa forme.
Un album qui parviendra sans doute même à redonner de l’estime pour la série aux lecteurs qui avait décroché après les premiers tomes.

Par VincentB, le 4 avril 2008

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