GERARD WAY PRÉSENTE DOOM PATROL
Volume 1

(Doom Patrol 1 à 12)
Nous découvrons Casey Brinke, une jeune ambulancière qui est un jour contactée par Danny, l’être qui prend parfois l’apparence d’une route mystérieuse. Ce dernier lui apprend qu’elle ne serait qu’un personnage de fiction à qui il aurait donné vie pour protéger ceux qu’elle héberge. Maintenant Casey doit aider Danny à retrouver les membres de la Doom Patrol afin d’affronter ceux qui lui en veulent… !

Par fredgri, le 11 février 2020

Notre avis sur GERARD WAY PRÉSENTE DOOM PATROL #1 – Volume 1

La série TV a remis au gout du jour cette étrange équipe qui a traversé de nombreuses incarnations, dont cette récente série chapeautée par Gerard Way (à qui on doit aussi Umbrella Academy). Le scénariste avoue sans détour avoir toujours été fasciné par ces personnages quand ils étaient gérés par Grant Morrison et qu’il a bien l’intention d’inscrire son approche dans la continuité de celle de son maître spirituel !

Et il faut bien dire que cela fonctionne plutôt bien, même s’il ne peut s’empêcher de forcer le bizarre pour le bizarre, rendant les premiers épisodes plutôt cryptiques ! Néanmoins, il se dégage une telle énergie positive de ces planches, les héros veulent absolument se reconstruire et retrouver leur complicité contre l’adversité ambiante que l’on passe un moment très agréable à les suivre !

Way connait parfaitement sa copie, il a potassé les anciens numéros, à réfléchit aux précédentes versions, mais ne semble vouloir garder que celle de Morrison, au point ou l’on a même le sentiment qu’il zappe tout ce qu’il y a eu depuis, comme la série d’Arcudi, par exemple. C’est un peu dommage, mais ça a aussi l’avantage, à part deux ou trois éléments, de pouvoir se lire sans forcément avoir toutes les bases. Casey est nouvelle, Sam et sa famille aussi, ainsi que le chat Lotion, du coup, on a les fils conducteurs pour se laisser guider dans cet univers particulièrement barré !

Comme on peut rapidement s’y attendre, Way pousse le concept de la mise en abime, à son tour, interrogeant ses personnages sur leur identité fictionnelle. Cela reste toutefois un peu brouillon dans les angles, surtout dès qu’il parle de la télévision, de ce groupe de spectateurs omniprésents qui contrôle tout !
Mais je trouve que l’idée est intéressante, car parfaitement adaptée à la Doom Patrol qui est définitivement devenu un groupe du bizarre, le cul entre deux réalités !

Pour accompagner Way, on découvre le trait du jeune artiste Nick Derington ! Et c’est réellement une vraie surprise, tant son dessin est déjà très sur, plein de personnalité. On a pu le découvrir sur Savage Dragon ou encore The Phantom et je dois bien dire que son trait est simplement parfait pour ces ambiances délirantes, avec ce style épuré, qui n’en fait jamais trop, tout en étant absolument magnifique ! Du très beau travail !

Un volume qui se dévore avec beaucoup de plaisir !
Très conseillé !

Par FredGri, le 11 février 2020

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