GEOFF JOHNS PRÉSENTE SUPERMAN
La grande evasion du bizarro-monde

(Action Comics 850 + 855 à 857 + Superman Man of Steel 5)
Bizarro arrive sur Terre, enlève Jonathan Kent et l’emmène sur la planète qu’il a créé près d’un soleil bleu. ce soleil lui donne d’étranges nouveaux pouvoirs, notamment celui de pouvoir créer autant de Bizarro-hommes qu’il veut, ce qui va l’amener à repeupler cette planète… Mais Clark a bien l’intention de ramener son père sur terre, et si pour cela il doit aller affronter Bizarro et la population de la planète cubique…
On revient aussi brièvement sur les origines de Bizarro vue par John Byrne, puis par le biais de Supergirl et la Legion nous avons droit à une célébration de l’histoire de Superman et de ses relations avec sa jeune cousine !

Par fredgri, le 3 mai 2013

Notre avis sur GEOFF JOHNS PRÉSENTE SUPERMAN #2 – La grande evasion du bizarro-monde

Deuxième volume de cette rétrospective Geof Johns sur Superman, il s’agit cette fois de revenir principalement sur son arc avec Bizarro, le tout agrémenté d’un petit retour en arrière avec le Man of Steel 5 de Byrne.
Bizarro c’est donc le clone opposé de Superman, un personnage pas forcément méchant, mais qui est sans cesse torturé par son identité de simple reflet, de double presque "raté", qui essaye de mieux comprendre ce monde qui le rejette comme la pire des imperfections. C’est un personnage absurde par essence, une "anomalie" génétique. Son langage est donc absurde lui aussi, sa planète l’est, sa vision de la vie, sa façon de répliquer le monde de Superman en version complètement tordue, tout ce qui le constitue est parcourue d’un courant nonsensique souvent assez tragique d’ailleurs.
Et ce personnage, aussi décalé soit il est tout de même touchant dans sa douleur, dans sa façon de juste tenter de survivre !

Johns, associé à Richard Donner, aborde donc le personnage par son côté presque humoristique, tout du moins par ses excès d’individualisme. Le monde cubique qu’il créé est une nouvelle tentative pour trouver sa voie, pour exister et acquérir pour de bon une identité à lui. C’est un peu brouillon, et comme il n’est avant tout que le reflet opposé de l’homme d’acier, sur ce monde Bizarro est rejeté par les autres qui ne voient en lui qu’un individu qui fout le bazars partout ou il passe. C’est en acquérant un statu de héros qu’il va réussir à s’intégrer et progressivement gagner le cœur de sa propre Loïs.

Le scénario est intéressant car en effet il suit d’assez près la conception qu’a eu auparavant Byrne, une expérience qui a mal tourné mais qui tente malgré tout de trouver un sens à cette existence ! Il se créé donc sa propre planète et grâce à ses pouvoirs amplifiés par le soleil bleu il va progressivement peupler cette planète à partir de souvenirs déformés qui lui restent de sa mémoire de clone. Le "Bizarro-monde" abritant désormais une "Mutropolis" avec un "Dali Planit" et même une Bizarro JLA complètement grotesque ! Bon les scénaristes ont l’habileté de ne pas complètement se contenter de l’humour, derrière ces grimaces et autres situations délirantes on capte bien la tragédie qui se dessine dans les yeux de ce héros paumé, jusqu’au moment ou il obtient enfin cette reconnaissance tardive !

Les dessins sont confiés à Eric Powell que l’on connait avec Goon chez Dark Horse. Un style cartoony assez émouvant car très expressif et très contrasté ! L’artiste idéal pour ce genre de récit entre deux univers !

Dans cet album on trouve aussi une histoire co-écrite cette fois avec Busiek et Nicieza. Supergirl est bloquée au 31 ème siècle, Brainiac 5 et les membres de la Légion vont donc tenter de la faire revenir à son époque. Pour cela elle doit trouver une série de souvenirs qui vont lui servir de phare afin de guider une machine que vient de créer Brainiac 5 ! Elle se remémore donc son cousin, et les conflits générationnels qui peuvent les éloigner l’un de l’autre !
Le prétexte est un peu grossier pour fêter le 850 ème numéro d’Action Comics, revenir sur le parcours du héros n’apporte en soi pas grand chose d’autant que c’est très redondant, néanmoins ça fait aussi du bien de célébrer ce personnage haut en couleur et de revenir aussi sur son humanité par le biais de sa relation avec sa cousine. C’est assez basique, mais c’est efficace et c’est très bien comme ça !
Par contre, on retrouve Renato Guedes aux dessins, je ne suis pass très fan, je trouve son style particulièrement froid et sans âme, ce qui est paradoxal avec le ton du scénario !
Toutefois, c’est une bonne histoire très agréable à lire !

Un volume qui se lit peut-être trop vite, malgré tout il y règne une ambiance décalée, loin des grandes sagas aux multiples combats, assez sympa !

Assez conseillé !

Par FredGri, le 3 mai 2013

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