Generation Zero

(Generation Zero 1 à 9)
Keisha Sherman est la fille du shériff de Rook, une ville qui a vu son économie exploser depuis qu’elle a eu accès à une technologie fournie par le géant du web Jason Poole. Cependant la ville est très vite devenue une sorte de quartier protégé pour ses riches habitants qui voient d’un assez mauvais œil les marginaux et ceux qui peuvent fragiliser leur petit équilibre. Ainsi, lorsque le petit ami de Keisha est victime d’un mystérieux accident, la jeune fille se décide à appeler à l’aide la mystérieuse organisation des Zeros par le biais du Dark Net. On ne sait pas qui ils sont, si même ils existent, on raconte qu’ils seraient liés aux Harbingers, mais tout est terriblement flou… Jusqu’au jour ou ils décident de s’intéresser au cas de Keisha, découvrant que derrière la façade de cette ville soi-disant idéale se cacherait peut-être un lavage de cerveaux géant…

Par fredgri, le 5 février 2018

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Notre avis sur Generation Zero

Cette mini-série se déroule après les évènements de Harbingers et ceux de X-O Manowar Intégrale 2 avec l’attaque contre Mexico ! Décidés à développer leurs activités dans le plus complet anonymat les jeunes Psioniques se font dorénavant appeler la Génération Zero, ils proposent de résoudre les histoires les plus étranges qui leurs seront soumises.

Plus on avance dans l’univers Valiant plus tout se croise et devient de plus en plus cohérent ! Le travail éditorial autour de ces séries est réellement incroyable. Et cet album en est le parfait exemple.
S’éloignant délibérément des grands évènements, on retrouve Cronus et ses compagnons de route qui décident de s’intéresser au cas très particulier de la ville de Rook, une pseudo utopie économique vantant à la fois le grand idéal économique ultra libéral américain et son repli sur soi identitaire, bourré de xénophobie et de stigmatisation rapide ! On comprend parfaitement comment, dans cette caricature déformante, la jeune Keisha a du mal à s’épanouir.
Bien sur, on n’échappe pas vraiment à certains effets grossissants, le collège parfait, les amis parfaits etc. Et je trouve, en contre partie, que ce cadre est idéal pour bien insister sur la marginalité des héros, sur ce côté "hors du monde", presque hors de la réalité d’ailleurs. C’est en ça qu’on tombe un peu dans une caricature, dès le début les principaux personnages apparaissent comme hors contexte, pas à leur place, et leur présence appuie à son tour sur l’aspect trop lisse de cette ville !

Le scénario de Fred Van Lente se déploie donc avec beaucoup d’habileté, mêlant critique doucement sociale et rythme effréné d’un bon comics très bien dosé, avec des héros charismatiques et extrêmement bien caractérisés. J’ai beaucoup aimé l’interaction entre ce groupe de jeunes gens qui ont vécu en captivité, qui ont réussi à s’abstraire de leur prison et qui depuis découvrent le monde qui les entoure, et la jeune Keisha qui prend de plus en plus d’initiative, se découvrant avec plus de ressources qu’elle ne le pensait !

Graphiquement, on a quand même droit à des planches absolument magnifiques de Francis Portela, assisté d’une pléiade d’autres dessinateurs qui rendent une copie très inspirée et très stimulante !

Encore une fois, l’univers Valiant se révèle passionnant au travers de ces albums Bliss qui nous offrent des volumes intégrales incroyables !
A dévorer sans modération !

Par FredGri, le 5 février 2018

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