Une enfance dans les étoiles

En Juillet 78 débarque en France, sur les petits écran le nouvel héros de tout les gamins… Goldorak… Un phénomène qui va conquérir le pay entier, toutes les couches sociales et qui va amener toute une nouvelle génération de dessins animés comme Albator, Capitaine Flamm, Ulysse 31 ou encore La bataille des planètes et San-Ku-Kaï!
Vincent Dubost revient donc sur ses souvenirs d’enfance et nous dévoile le trésor qu’il a accumulé au fil des ans, à grand renfort d’autocollants, de tailles crayon, de cartables ou même de taies d’oreiller. Un voyage dans le temps…

Par fredgri, le 24 janvier 2013

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Notre avis sur Une enfance dans les étoiles

Oui j’étais moi aussi au cœur de cette époque, je me retrouvais comme les copains et les copines devant ma télé à ne louper aucun épisode de Goldorak, à mimer les aventures d’Actarus dans la cours de récré ou à collectionner les autocollants Panini. Je suis donc bel et bien le cœur de cible de ce livre, de ceux qui partagent les mêmes souvenirs que l’auteur, qui comprennent les petits clins d’œil que Vincent Dubost nous fait régulièrement et discrètement. Bref, cette époque ce fut la mienne et celle de nombreux autres ado plus ou moins de mon âge.

Alors, oui, ici il est bien question d’un cœur de cible, car ce livre s’adresse principalement à un lecteur en particulier, le nostalgique, celui qui veut de temps à autre se réimmerger dans cette mémoire !
Depuis quelques temps on lui rafraîchit la tête avec des livres sur les années Strange, sur les vieux jouets, sur les dessins animés des années 70, il en est friand, il adore ces petites madeleines de Proust qui raniment ce cœur de gamin, allongé sur son lit, dévorant ses BD chèrement acquises en économisant l’argent de poche, ou encore cet autre qui surveille l’heure ou Récré A2 commencera enfin !

Mais jusque là on avait encore des livres qui s’étoffaient, qui proposaient de la documentation, qui allaient un peu plus loin que le seul souvenir. Hors ici, on se rend vite compte que même si le voyage est vivifiant, qu’il génère énormément de moments plus ou moins oubliés, qu’il est principalement agréable à suivre, en regardant les images, il se limite réellement à une avalanche de clichés balancés sans fond, avec quelques moments empruntés à un journal intime d’ado. Il n’y a aucun travail de recherche rédactionnelle, aucune volonté d’approfondir la matière de ce long périple nostalgique, juste d’en garder des impressions et une accumulation de photos !
Car il aurait pu être intéressant d’avoir un minimum de recul, d’avoir un peu l’envers du décor, de parler de ces gens qui se trouvaient derrière ces créations, d’expliquer le phénomène, son impact autre que "Ouais, on jouait dans la cours avec Marc et Stéphane, on adorait Glodorak !!!", de parler peut-être même de la différence entre les prod japonaises et européennes etc. Bref, de simplement développer et de ne pas juste se cantonner au rapport intime de l’auteur avec tout ce marchandising.

Personnellement, je sais qu’à l’époque j’étais certes fasciné, mais surtout par le côté culturel de tout ça, cette impression d’être soudain complètement entouré par ces couleurs, par ces "mythes" qui me bouleversaient, un peu comme les Strange pouvaient me montrer une autre culture BD, une autre dynamique !

Ce livre reste donc très évocateur, c’est vrai, mais il n’est à aucun moment informatif. Un peu comme si on avait fait une soirée avec un pote qui aurait passé tout son temps à raconter ses souvenirs en nous montrant tout ses jouets. Ou alors de se retrouver sur le stand d’un vide grenier avec un vendeur affable, la bouche pleine d’anecdotes sympa sur son enfance !
A la fin on serait content, mais on n’en saurait pas plus !

Donc pour lecteurs déjà conquis d’avance, un bon moment passé à se souvenir les attend !

Par FredGri, le 24 janvier 2013

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