GEMINIS PANICO
Tome II

La cité de l’Ordre est tombée aux mains des rebelles. Le terrible Docteur Klaus J. Zmurder, auteur d’expérimentations horrifiques sur les enfants, fuyant la vindicte populaire, n’a d’autre solution que de quitter le continent. Conservant en mémoire le sinistre projet qu’il n’a pas eu le temps de mettre en application, il entraîne dans sa débandade son fidèle Nordal ainsi que les extraordinaires jumeaux et leur protectrice, l’assistante Wellan. Ensemble, ils quittent la cité pour fondre en catimini sur le site dévasté de Vallatchepp qui devrait leur permettre de rejoindre le port de Vesk sans tomber sur la soldatesque rebelle. Mais pour atteindre leur lointaine destination, les fuyards vont devoir tout d’abord faire preuve de vigilance tant les lieux qu’ils vont traverser recèle bien des surprises. Entre danger et féérie, le petit groupe va devoir jongler.

Par phibes, le 10 avril 2014

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Notre avis sur GEMINIS PANICO #2 – Tome II

Ce deuxième opus nous permet de quitter l’univers très caractérisé et cloisonné de la cité de l’Ordre pour nous entraîner dans une sorte de road-movie au cours duquel le sinistre Docteur Klaus J. Zmurder, transformé non plus en dirigeant sordide mais en fuyard, va devoir sauver sa personne et arpenter, avec sa petite bande, un tout autre monde.

Bien que le récit soit par moment un tantinet confus, l’équipée qui en découle a le privilège de prendre des circonvolutions multiples, partagées entre noirceur et féérie. Le petit groupe bigarré nous permet donc de découvrir un extérieur déliquescent ayant subi les agressions d’un régime ultra-autoritaire qui a la particularité d’offrir une autre facette, pleine de sagesse et de bonté. Par ailleurs, il nous donne l’occasion de bénéficier d’une bonne petite dose de rebondissements qui donne à cette quête un certain entrain non négligeable.

Evidemment, si Zmurder reste égal à lui-même dans ses desseins maléfiques et son autorité, il n’en demeure pas moins que son charisme effrayant a tendance progressivement à s’effilocher au profit des aptitudes extraordinaires des jumeaux porteurs d’espoir. Par ces derniers et grâce à l’inventivité des auteurs, le lecteur franchira le pas de l’onirisme, du fantastique merveilleux un tant soit peu enchanteur, donnant à leur histoire une inflexion fantasmagorique bien sympathique. De plus, ce deuxième volet nous donne l’occasion de faire des rencontres qui vont inévitablement influencer sur le côté rectiligne de la quête.

Robert Cepo et Stéphane Martinez restent associés également dans le dessin. Leur mise en image est pour le moins impressionnante au regard des ambiances créées. Tout en conservant un certain voile sombre, ils se sortent agréablement des limites conventionnelles des vignettes, travaillant à pleine page via des instantanés subtilement entremêlés. Le choix des couleurs est astucieux, les décors sont remarquablement travaillés dans leur exotisme envoutant et les personnages bénéficient d’un certain attrait.

Une deuxième partie d’un conte à la fois sombre et fabuleux qui reste bien agréable à lire.

Par Phibes, le 10 avril 2014

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