GEISHA, OU LE JEU DU SHAMISEN
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Japon, début du XXème siècle. Setsuko Tsuda a 7 ans quand ses parents quittent leur village pour tenter de gagner leur vie dans la grande ville côtière, à quelques jours de marche. Son père est un ancien samouraï qui boit trop, sa mère lui en veut pour ses promesses vaines et cette vie de reclus, sans ressource. Après quelques mois ou la vie semble bien se lancer, un accident vient priver le père d’une de ses jambes et très vite la situation dégringole. C’est à ce moment là que ce père décide de vendre Setsuko à une maison de geisha réputée, l’okiya Tsushima, afin qu’elle puisse faire son éducation.
Elle partage désormais son temps entre l’école de geisha, où les jeunes filles apprennent à marcher, danser, chanter… et les corvées. Les premiers mois sont difficiles, mais Setsuko se réfugie dans le jeu du shamisen, cette guitare à trois cordes qui accompagne le chant des geisha et dont le jeu demande beaucoup de subtilité… Sans le savoir, la jeune fille arrive à se distinguer…

Par fredgri, le 16 mars 2017

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Notre avis sur GEISHA, OU LE JEU DU SHAMISEN #1 – 1/2

On garde de ces geishas la vision de femmes maniérées, toutes consacrées au plaisir de leurs clients. Néanmoins, lorsque l’on creuse un peu, qu’on se documente, on découvre vite une existence pleine de codes, de discipline, une vie bien plus complexe qu’il n’y parait au premier abord !

Ce premier volume nous entraîne donc dans les pas de la très jeune Setsuko qui découvre cette vie et les différentes étapes à franchir, la hiérarchie à respecter. Les atmosphères sont assez retenues, on n’est pas dans un déballage glauque ou les unes et les autres ne sont considérées que comme des objets, loin de là, même si c’est aussi le propre de cette culture, des femmes qui doivent rembourser l’argent qu’elles ont couté à leur "mère", ultime humiliation…
Toutefois, on garde aussi le sentiment de rester en coulisse, de ne pas réellement entrer dans ce monde que la jeune fille ne fait qu’observer, assez furtivement, par quelques portes entrebâillées. Certes, il y a ces terminologies très précises, mais on est davantage dans la perception de Setsuko que dans l’appréhension d’un monde assez méconnu. Cela reste très subjectif comme approche !
De plus, il faut suivre, car c’est assez facile de se perdre au milieu des noms, des termes parfois difficiles à mémoriser !

Cela ne retire en rien à la subtilité de l’écriture, ni même à la profondeur de l’histoire, mais tout du long Perrissin reste elliptique, en périphérie du sujet. C’est assez étrange, car on sent bien qu’il est question d’une immersion dans cet univers de geisha, mais on ne fait qu’effleurer le sujet ! Mais on se dit aussi que le second volume devrait aborder tout ça de façon plus frontal avec l’accession de Setsuko au privilège de devenir une minaraï.

Graphiquement, Durieux est plus sobre et peut-être moins "personnel" qu’à son habitude. Cela reste très agréable et doux, mais je l’ai connu plus inspiré !

Un premier volume qui plante néanmoins très bien le cadre et qui se lit d’une traite.
On attend la suite avec impatience !

Par FredGri, le 16 mars 2017

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