Gear Rally

Gear Rally est un recueil d’histoires courtes dédiées à la vitesse. La première met en scène un motard un peu dingue qui se reconvertit dans la police. Mais le deux-roues qu’on lui confie est une bicyclette. Ca le fait moins là !

Vous vivrez également une course-poursuite entre une voiture de sport et un conducteur de camionnette qui veut à tout prix récupérer le saké qu’on lui a volé. N’oublions pas non plus le chauffeur de bus qui craque et décide de détourner son véhicule et tous les passagers qui sont à l’intérieur.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Gear Rally

En ouvrant le livre, j’ai immédiatement reconnu le style de Yûkô Osada. Il a une patte bien à lui, avec des personnages aux traits généralement irréguliers et effilés. C’est assez caractéristique dans la première et la dernière histoire, moins dans les autres bizarrement.

J’avais eu un avis mitigé sur le précédent livre, Magara, que je trouvais trop confus. Cette fois, les récits sont beaucoup plus clairs et plus fluides.

Je n’ai guère accroché sur la première histoire, celle du flic rebelle qui a gardé son esprit ado. C’est du pur shônen, riche en action. Mais le héros est si immature dans son attitude que l’histoire n’arrive pas à convaincre. On a beau essayer d’y croire, ça ne passe pas.

La seconde histoire est une pure course-poursuite, entre un chauffeur de camionnette et un pilote de voiture de sport. Cela paraît irréaliste là aussi mais, cette fois, l’action est si bien amenée que l’on se prend au jeu. Le rythme et le genre rappelleront peut-être à certains des parties de Playstation sur fond de Gran Turismo. L’auteur s’amuse et mise sur l’humour pour convaincre.

La troisième histoire est, à mon avis, la plus réussie. Je la considère comme une véritable nouvelle car elle acquiert plus de profondeur que les autres récits du livre. L’auteur tient une vraie réflexion sociale à travers le quotidien de ce chauffeur de bus et de ses passagers. L’homme doit supporter les humeurs des uns, les travers des autres. Il va craquer mais ce n’est pas un périple délirant qui va suivre. Nous allons avoir droit à une belle histoire, à la conclusion sympathique. Rien que cette nouvelle mérite le détour et montre à elle seule qu’Osada possède une grande sensibilité et un regard intéressant sur le monde qui l’entoure.

Par Legoffe, le 31 octobre 2007

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