GARDIENNES D'AETHER (LES)
Un héros improbable

Depuis trente ans, l’empire de Valania jouit d’une quiétude profitable et par la même occasion d’une prospérité propice à son essor. Au service de la famille impériale, Aether réalise ses tâches domestiques avec sérieux. Jusqu’au jour où lorsqu’il intervient dans les appartements royaux, il est témoin d’une grande explosion dévastatrice qui le propulse parterre et qui est suivie de l’apparition d’un insecte géant menaçant. Présente en ces lieux, la princesse Tatiana use de son pouvoir magique pour détruire la sinistre bestiole. Malgré l’appui musclé de Meeri de la garde impériale, l’envahisseur reste invulnérable. Voyant la princesse en danger, Aether saisit alors une étrange épée suspendue au mur. Contre toute attente, il parvient à terrasser la bête en un seul coup et découvre que celle-ci est magique. La surprise est totale surtout pour le jeune homme qui n’a surement pas l’âme d’un guerrier. L’invasion des insectes tournant au désastre, Aether accompagne la princesse suivie de Meeri sur le toit-terrasse du palais. Alors que leurs destins semblent scellés, apparaît dans le ciel un dirigeable piloté par la fulgurante Opale. Après avoir échappé à la poursuite des créatures, le quatuor décide de s’orienter vers le royaume de Palestia d’où semble provenir l’épée magique afin d’y quérir de l’aide… et des réponses.

Par phibes, le 8 septembre 2021

Notre avis sur GARDIENNES D’AETHER (LES) #1 – Un héros improbable

Le catalogue très bigarré du label Drakoo continue de prendre de l’ampleur avec une nouvelle aventure présentée une fois de plus par Olivier Gay, scénariste inspiré qui commence à se tailler une place de choix auprès de Christophe Arleston, le responsable de la maison d’édition. En effet, après les premiers tomes de Nécromants et de Démonistes parus cette année, nous le retrouvons aux côtés de Jonathan Aucomte pour une équipée une fois encore détonante.

C’est dans un univers très fantasy que le lecteur est immergé, un univers au sein duquel quatre jeunes gens de souche différente (trois filles et un garçon – le fameux Aether) vont se croiser suite à l’invasion de scarabées géants d’un royaume et de l’utilisation d’une épée autant magique que mystérieuse.

Si l’histoire tire de larges bords fantastiques et use d’une bonne dose de magie et d’actions, elle a le privilège de se développer dans une exubérance et un humour omniprésents. On en veut pour preuve les dialogues mis en avant, bien rigolos dans leurs tournures, servis par des personnages aux caractéristiques bien trouvées. Eu égard au sous-titre de ce premier opus, l’on comprendra aisément qu’Aether, le héros sans trop l’être, reste dans sa naïveté extrême le pivot de ce volet, entourée par trois jeunes femmes volontaires, n’ayant pas froid aux yeux et aux sentiments partagés.

Le tout reste très abordable et à ce titre, on passe un bon moment de lecture sans prétention et sans complexité aucune. La quête extraterritoriale qui s’annonce est, comme il se doit, parsemée d’embûches et de quelques sentiments, nous met dans une disposition favorable, soutenue par une légèreté ambiante bien divertissante.

Plutôt adepte de l’illustration de jeux mobiles et de société, Jonathan Aucomte fait une entrée dans la bande dessinée plutôt remarquée avec ce tome. A la faveur de ce dernier, il affiche un style bien agréable inspiré du genre manga (surtout dans les expressions des personnages) que les jeunes lecteurs devraient apprécier pleinement. La rigueur semble être de mise tant dans la gesticulation efficace d’Aether et de son entourage féminin que dans la restitution soignée des décors. De même, la colorisation dont il est auteur également demeure de qualité.

Un début d’aventure fantasy bien plaisant à tout niveau que les nombreux adeptes en herbe ou plus grands dégusteront avec plaisir.

Par Phibes, le 8 septembre 2021

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