Le Gardien des Ténèbres

Mort London et Bram Stoker sont intrigués par le carnet qu’ils ont découvert. Ils ont pu en déchiffrer une partie. Son auteur y fait référence à une rencontre avec un homme cagoulé qui paraît dissimuler des traits fantastiques. Mais le plus étonnant, pour l’heure, c’est la découverte de l’identité de celui qui a écrit ces lignes. Il s’agit du célèbre Charles Darwin, le théoricien de l’évolution des espèces.

La rencontre qu’il décrit dans le carnet semble avoir bousculé toutes les certitudes de Darwin, a tel point qu’il n’écrira presque plus rien durant les dernières années de sa vie.

London et Stoker sont bien décidés à découvrir qui est l’étrange personnage qui a ainsi bouleversé les théories du fameux savant.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le Gardien des Ténèbres

Ce livre fait suite au deuxième album de la série London (Le carnet volé). Pourtant, curieusement, Glénat l’a publié comme un one-shot indépendant de ladite série. Certes, cet ouvrage peut se lire tout à fait indépendamment. La preuve, je n’avais pas lu London et cela n’a eu aucune conséquence sur la compréhension de l’histoire.

En fait, le point de départ de cette aventure, c’est le fameux carnet rouge que nos deux héros ont découvert précédemment. Il va les entraîner sur les traces d’une mystérieuse créature qui pourrait bien remettre en cause la théorie de l’évolution.

Autant dire que le scénario est alléchant, surtout qu’il mêle habilement personnages fictifs et réels. Stoker, papa de Dracula, est un des héros mais le livre fait aussi référence à d’autres célébrités comme Oscar Wilde ou Lovecraft (clin d’œil très sympa sur la source d’inspiration de ce dernier).

J’ai lu d’une traite cet album pourtant un peu plus volumineux que la production habituelle. L’histoire est bien écrite, le déroulement clair. Malgré tout, il manque à l’aventure ce petit quelque chose qui aurait transformé ce bon album en un grand thriller. Tension et suspense ne sont pas assez exploités dans ce récit aux apparences pourtant sombre.

Finalement, l’ambiance tient avant tout aux dessins si particuliers de Wens. Son style « peinture », sa préférence pour des teintes sombres ou ocres, donnent un réel cachet à l’album. C’est un peu déroutant au début car les reliefs sont cassés et les dessins d’action traités de manière inhabituel. Mais, une fois familiarisés avec le trait, on est tout simplement devant de bien belles planches.

Cela est vrai jusqu’à la moitié de l’album. Le style graphique change alors d’un coup. La mise en couleur change, faisant ressortir le coup de crayon de l’auteur et modifiant totalement le style. C’est plus classique, moins mystérieux. J’ai trouvé cela dommage car le livre perd de sa personnalité. J’aimerai comprendre ce qui a poussé Wens à faire ce choix. Lui manquait-il du temps ? Voulait-il opérer une rupture ? Voilà qui a éveillé ma curiosité et j’aimerai bien qu’il puisse me donner la réponse (et sans code secret svp !).

Par Legoffe, le 10 juin 2007

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