Un garçon au poil

Illustrateur patenté, Jérôme partage son existence entre les deux êtres qu’il aime tout particulièrement. Tout d’abord, il y a la blondinette Alice, meilleure amie de jeunesse, avec laquelle il partage de bons moments de franche camaraderie, sans tabou et plein de cocasserie, existentiellement revigorants. Ensuite, il y a son beau prince charmant avec lequel il partage le grand amour. Aussi, grâce à cet équilibre bienfaisant, Jérôme a décidé de le partager via un florilège de billets plein d’humour et d’humeur qui tendent à démontrer qu’il est un garçon au poil !

Par phibes, le 27 février 2014

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Notre avis sur Un garçon au poil

Après avoir édité ses Petites histoires viriles sous le couvert de la maison Delcourt, Jéromeuh revient dans le paysage éditorial en produisant un nouvel album cette fois-ci sous l’aile protectrice des éditions Jungle. Toujours animé par cette verve intimiste de blogger confirmé qui lui est propre, le jeune artiste nous invite à pénétrer dans sa vie et celle de ses deux personnes les plus proches à savoir son amie d’enfance et son amoureux.

Cette introspection personnelle est l’occasion pour l’auteur de se livrer pleinement au travers de strips humoristiques d’une à deux pages. Grâce à une prose très simple et doté d’une sympathie débordante, Jéromeuh, bien dans sa peau, se met en quelque sorte à nu et affiche des instantanés qui, au détour de conversations nature, ne manqueront d’afficher clairement une joie de vivre évidente. Tout en assumant généreusement son homosexualité, ce dernier joue quelque peu sur l’autodérision avec un zeste de retenue et surtout sans vulgarité. Jéromeuh s’amuse également à titiller ses deux proches, écorchant plus particulièrement et très gentiment son amie Alice qui se voit plongée dans des déboires affectifs douloureux.

De fait, l’on pourra convenir sans contestation que les gags sont bien trouvés, assurément inspirés d’une certaine réalité intimiste et issus d’une émancipation partisane recherchée. Ses derniers bénéficient d’un ton léger, plein de franchise, qui fait mouche et qui permet d’apprécier pleinement les facéties bien risibles des personnages.

Côté graphisme, la magie opère toujours. Jéromeuh reste dans une conception assez proche de la première heure et qui donne une bonne impression. Son dessin est toujours aussi expressif, facétieux, d’une grande fraîcheur et se voit relevé par une colorisation bien adaptée.

Un album chatoyant qui tend à faire dire que Jéromeuh est un gars vraiment "poilant" !

Par Phibes, le 27 février 2014

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