GALKIDDEK
La Prisonnière

Ayant appris l’existence d’une statue à l’effigie d’Eloée, son épouse disparue, le comte Galohan de Galkiddek a investi l’église d’un petit village. Frappé par le réalisme de la statue qui pourrait servir les sombres desseins qu’il entretient avec le mage Alcantor, il décide de chercher l’artiste qui est à l’origine de cette œuvre à savoir Jabath. Malheureusement, ce dernier s’est installé à Ram sur les terres d’Enoch, seigneur peu apprécié pour ses commerces avec les pires brigands qui saignent de nombreuses contrées. Aussi, afin d’attiser d’avantage la colère des détracteurs d’Enoch et les pousser à se rebeller contre le sinistre suzerain, Galohan exécute sournoisement quelques raids dévastateurs. L’offensive de la citadelle de Ram est alors décidée et aboutit très rapidement à sa capitulation. Enoch est tué par Galohan, sa fille Lillewyn capturée et Jabath retrouvé. Après entendu l’histoire de ce dernier, Galohan le ramène en son fief pour un ouvrage bien précis sous le couvert d’Alcantor. Pendant ce temps, Lillewyn se prépare à assouvir son désir de vengeance.

Par phibes, le 3 avril 2013

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Notre avis sur GALKIDDEK #1 – La Prisonnière

En cette année 2013, après avoir initié une nouvelle tranche de vie chez Les Fleury-Nadal (Missak), Frank Giroud fait un détour chez l’éditeur Delcourt afin de lancer une nouvelle aventure médiévalo-fantastique.

Cette équipée commence d’une manière indubitablement attrayante par le fait qu’elle nous plonge dans la folie d’un personnage (Galohan, seigneur de Galkiddek) occasionnée par la perte de son aimée Eloée et par extension à sa volonté de la retrouver. Le drame est donc bien campé et nous permet d’assister à la mise en place d’une quête qui doit nous permettre de croiser nombre d’autres personnages dont Alcantor, mage troublant et énigmatique, Jabath, artiste de grand talent et Lillewyn, jeune femme devenue la captive de Galohan.

Dans cet opus de présentation, Frank Giroud gère subtilement et énergiquement son histoire. Sans laisser un seul temps de répit au lecteur, il enchaîne les différentes actions dans une violence mesurée, passant, en peu de planches, des frasques dévastatrices de Galohan à l’emprisonnement de Lillewyn. L’agencement des tranches de vie est adroite, va à l’essentiel du message et sous l’effet de quelques retours en arrière bien orchestrés répond à un certain questionnement mais pas à tout. Considérant, la teneur hors norme des attentes de Galohan, on peut admettre que Frank Giroud a trouvé ce qu’il faut pour attiser notre curiosité, qui ne manquera pas de se voir amplifiée par de bons rebondissements, par la curieuse gentillesse des gens de Galkiddek, par le rôle ambigu d’Alcantor et par la soif de vengeance de Llliewyn.

Pour la mise en image, le scénariste s’est associé à Paolo Grella, artiste que l’on connaît pour son travail sur la trilogie du Manuscrit interdit. Le choix est judicieux car le dessinateur propose un univers pictural nerveux qui sied à la noirceur de l’histoire. Son coup de crayon est habile, restitue sans équivoque les ambiances médiévales. Il fait preuve d’un dynamisme avéré et se trouve mis en évidence par un encrage sombre bien géré et abondant. On dénotera également un superbe travail au niveau des décors qu’il ne manque pas de magnifier par l’usage d’une colorisation, semble-t-il, directe.

Une bonne entrée en matière qui a le privilège de nous intriguer du début jusqu’à la fin. Evidemment, on attend la suite avec impatience !

Par Phibes, le 3 avril 2013

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