GAGNER LA GUERRE
Le Royaume de Ressine

Gesufal Benvenuto, tueur de son état, a gagné les faveurs du Podestat Leonide Ducatore de la République de Cuidalia. Ce dernier, grâce à la guerre qui sévit sur l’océan Eridien contre le Royaume de Ressine, voit son pouvoir se renforcer en raison de la mort de son binôme, le podestat Cladestini, dans un combat naval. Bénéficiant du soutien du Sénat, et en attendant que de nouvelles élections soient lancées pour le remplacement du disparu, Ducatore s’engage à poursuivre la guerre contre les réssiniens. Deux semaines plus tard, le podestat se retrouve en mer avec sa flotte, accompagné de Benvenuto et de ses pairs. Au moment où les combats vont être lancés, l’escadre commandée par Bucefale Mastigia prend une initiative audacieuse qui permet au reste de la flotte de Ducatore de prendre le dessus sur l’adversaire. C’est la victoire de la République sur le Royaume de Ressine. Le Podestat demande alors à Benvenuto de reprendre la route du retour avec Bucefale Mastigia et lui fixe quelques détails. Trois jours plus tard, le navire de celui-ci est poursuivi par trois voiles ennemies. Contre toute attente, ces dernières parviennent à les rattraper et obligent les poursuivis à se lancer dans le combat. C’est durant celui-ci que Benvenuto va agir sous influence et mettre à jour les terribles manigances de Ducatore.

Par phibes, le 21 novembre 2019

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Notre avis sur GAGNER LA GUERRE #2 – Le Royaume de Ressine

Frédéric Genêt revient en force pour nous présenter la suite de son adaptation de l’œuvre de Jean-Philippe Jaworski. Après un premier tome fortement intéressant qui nous permettait de découvrir le contexte géopolitique de cet univers imaginaire et de faire la connaissance des personnages clés de cette saga guerrière, nous retrouvons ces derniers installés dans un jeu de dupe et une quête de pouvoir particulièrement détonants.

Pour ce faire, Benvenuto confirme sa place dans cette équipée fantasy, agissant dans l’ombre pour le compte de son nouveau maître le Podestat Ducatore. Missionné par ce dernier qui tisse sa toile d’une manière pernicieuse, le tueur campe le rôle d’un personnage (pourtant fort) qui n’arrive pas à maîtriser sa destinée. A cet égard, il se voit une fois de plus manœuvré dans sa mission au point d’en subir des conséquences douloureuses.

Il ne fait aucun doute que cet album s’apprécie surtout dans ses nombreux rebondissements. Comme le personnage central, on va de découverte en découverte, subissant l’implacable mainmise d’un maître manipulateur. Le contexte guerrier apporte une note ambiante particulièrement forte en adrénaline qui a la particularité d’être associé à des ponctuations magiques plus présentes que dans le tome précédent. On se prend au jeu de Benvenuto qui, bien sûr, au prix d’une trahison voulue, va avoir maille à partir avec un adversaire pour le moins redoutable. Par ce biais, le terrain des investigations a le privilège de s’élargir et de nous faire mieux connaître l’adversaire à la République de Ciudalia.

On pourra saluer la très belle partition graphique de Frédéric Genêt, qui, en plus d’un découpage averti, fait preuve d’une énergie palpable. Les scènes de combats multiples, les batailles navales dans leur stratégie, apportent un réel effet sur l’ambiance générale de l’album. Les prises de vue sont audacieuses, gérées dans une quête de réalisme impressionnante. Côté personnages, on pourra être subjugué par le charisme de ces derniers, leur don de manipulation perçu au travers de leurs expressions.

Un excellent deuxième tome à la trame subtile dont on attendra la suite avec impatience.

Par Phibes, le 21 novembre 2019

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