FUTURA NOSTALGIA
Volume 1/6

Marie est au collège, elle a repéré ce beau blond nommé Iggy, mais n’ose pas trop s’en approcher. Elle l’observe avec ses jumelles, s’imagine son quotidien et fantasme un peu… Un jour, pourtant, le garçon vient la voir pour lui demander si elle accepterait de l’aider à relier ses petits fanzines. C’est l’occasion qui manquait à Marie et de fil en aiguille c’est le premier baiser, puis la main sur l’épaule, puis les après midi au bord du ruisseau, en amoureux…

Par fredgri, le 5 octobre 2017

Notre avis sur FUTURA NOSTALGIA #1 – Volume 1/6

Un album de Tony Sandoval n’est jamais réellement comme on pourrait se l’imaginer. Certes ici il nous raconte les émois de son héroïne et de son amoureux, mais tout est amené de façon savoureusement décalée, se balançant entre intimisme, confidences et ami imaginaire/confident !
Ainsi, Marie, qui prend la décision de passer à l’attaque, d’arriver à aborder Iggy, se voit soudain affublée d’une grenouille parlante au parlé très rentre dedans, voir même souvent assez vulgaire. C’est un peu ce qui manque à la jeune fille qui cache sous ses dehors timides une véritable âme de rebelle. Mais elle a aussi le défaut de trop anticiper l’après, de trop projeter et d’appréhender la rupture possible (d’où le titre de la série), ce qui la freine dans ses hypothétiques tentatives !

Tout est donc vu comme par le biais d’un carnet intime informel, on écoute les échanges de Marie et sa grenouille, souvent hilarants et pertinents et cela nous permet de relativiser pas mal de choses dans cette façon de voir le monde. Marie a néanmoins besoin d’être rassurée au fur et à mesure, sous ses airs de fille sure d’elle !

Sandoval nous propose avec ce premier volume (de l’autoédition chapeautée par le groupe Paquet) une toute nouvelle série d’adolescente amoureuse et rêveuse, avec une pointe de regard adulte qui rajoute une dimension décomplexée à l’ensemble. Marie s’épanouit devant nous, sans gêne ni voyeurisme non plus. Les personnages sont vraiment attachants, même si je trouve qu’en contre partie l’auteur à tendance à prêter moins d’attention aux autres. Ainsi le jeune Iggy ne semble n’être qu’un élément du décor, comme les autres. On vibre au rythme des émotions de Marie, de sa façon d’appréhender l’univers qui l’entoure, le regard des autres…

Graphiquement, c’est un délice. Le dessin est simple, mais incroyablement vivant. J’aime beaucoup ce sens de la minutie, et cette façon de régulièrement jouer avec les mises en scène dans la page, les textures !

Du très très beau boulot qui donne envie de vite récupérer la suite de cette délicieuse chronique adolescente !

Très recommandé !

Par FredGri, le 5 octobre 2017

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