Furtif

(Stealth 1 à 6)
Depuis le début des années 80, le héros costumé Furtif mène un incessant combat contre le crime à Detroit. Cependant, depuis quelques temps, il semble avoir des problèmes, il s’attaque autant aux criminels qu’aux forces de police… Le reporter Tony Barber, qui s’occupe de son père qui souffre de plus en plus de la maladie d’Alzheimer, apprend soudain que ce dernier est secrètement le fameux super-héros… Bien décidé à l’aider, il va chercher les sources de ce pouvoir qui ronge progressivement son père !

Par fredgri, le 14 juillet 2021

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Notre avis sur Furtif

Si l’on peut s’imaginer, à tort, que les comics de super-héros ont plus ou moins tout livré, il arrive forcément un moment ou soudain, un album vient nous démontrer le contraire. Quand bien même Furtif reste néanmoins assez classique dans la forme, il pose quelques petites questions intéressantes, tout en nous offrant une lecture vraiment très agréable, pleine de rebondissements.

Nous rencontrons donc Tony Barber, journaliste de profession, qui découvre que son père, qui souffre de la maladie d’Alzheimer depuis quelques temps, est en fait, depuis une quarantaine d’année, le super-héros qui fait régner la justice sur Detroit ! Interpelé par cette découverte, Tony pense avant tout à la santé de celui qui l’a élevé, une santé qui ne lui permet désormais plus d’exercer cette activité hautement risquée. D’autant que petit à petit le héros dérape, confond les malfrats et la police, au point d’en arriver à battre son propre fils, par mégarde…

Initialement créé par Robert Kirkman et Marc Silvestri, le personnage est surtout le moyen d’aborder la question de l’âge, de l’usure du temps, mais aussi du rapport entre le père et le fils. Le héros n’est plus simplement une figure invulnérable, inaliénable, il reste un homme qui subit les effets secondaires de son activité, au péril de sa vie !

En parallèle, le scénario est vraiment bien mené, car même si les combats ne sont pas au centre du propos, on a droit à quelques très bonnes séquences bien dynamiques qui font plaisir !

Graphiquement, c’est un vrai bonheur de retrouver Nate Bellegarde et son style très expressif, aux antipodes de ce qui se fait habituellement dans les comics de super-héros. C’est frais, très beau, on aurait presque envie que ça aille un peu plus loin que ce one-shot !

Une belle lecture très recommandée, même si la fin aurait méritée d’être plus développée, moins ramassée en quelques pages !

Par FredGri, le 14 juillet 2021

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