Furari

Un homme déambule dans l’Edo du XIXème siècle avec l’ambition de cartographier son pays (sous les traits de ce quinquagénaire passionné par le monde qui l’entoure, on reconnaîtra bien que son nom ne soit pas explicitement cité par l’auteur lui-même, Tadataka Inô). Quinze courts récits pour quinze déambulations au gré du vent…

Par melville, le 6 mars 2012

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Notre avis sur Furari

La contemplation est un aspect récurent chez Taniguchi. Presque devenue intrinsèque à son œuvre, le mangaka aime à distiller dans ses récits des instants de grâce ou de sérénité qui ancrent son propos dans le noyau dur de la culture asiatique (ou tout du moins dans sa représentation occidentale inconsciente et collective). Beaucoup du charme des histoires de Jirô Taniguchi reposent sur ce principe narratif, mais quand celles-ci ne s’appuient sur aucun autre élément, le récit patine dans un surplace décevant. Avec Furari (littéralement « au gré du vent »), Taniguchi radicalise sa démarche pour concentrer ce qui fonde l’essence de son travail. Les puristes apprécieront, d’autant plus que le découpage est impeccable et que l’auteur évite habilement tout naturalisme en faisant appel à un subtil fantastique, les autres frôleront – et le terme est gentil – l’ennui.

Restant un amateur de l’auteur nippon, je passe mon tour et guète dès à présent le prochain titre.

Par melville, le 6 mars 2012

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