FRUITS BASKET
Fruits Basket

Tohru n’a pas revu Isuzu depuis leur dispute. Perturbée par cet échange, elle décide donc de se rendre au dojo.
Elle ne peut plus nier que Kyô a pris une place essentielle dans sa vie. Le temps a fini par faire son œuvre et le souvenir de sa mère s’est peu à peu estompé pour laisser place à ses sentiments à l’égard du jeune homme.
Alors qu’elle discute avec Isuzu, Kagura surgit et la frappe, ne pouvant supporter ses propos. Sonnée, Tohru s’effondre.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FRUITS BASKET #20 – Fruits Basket

Le tome 20 de cette célèbre série marque un tournant dans le récit, et, si l’auteur distille quelques éclaircis, ce n’est que pour mieux assombrir l’atmosphère.
Le dénouement semble se rapprocher ; les évènements s’accélèrent mais les destins des protagonistes semblent pourtant s’éloigner.

Ainsi, si Tohru prend enfin conscience de ses sentiments pour Kyô, ce n’est que pour mieux découvrir le secret qu’il cache depuis leur rencontre ; un secret qui jette le doute sur les sentiments de ce dernier. Le lien qui le lie à la jeune fille était biaisé depuis le tout début : ne reposait-il pas sur une ancienne promesse qu’il n’avait pas pu tenir à l’époque ? N’essayait-il pas de réparer ce qu’il croit avoir détruit ? S’agit-il d’amour ou de pitié teintée de remords ?

Parallèlement à cela, la malédiction est levée sur deux membres des 12 : Momiji et Hiro. Mais ils restent partagés entre désoeuvrement et soulagement. Eux qui avaient toujours vécu avec cette « chaîne », unis par un lien inconditionnel, se retrouvent libres de choisir leur destin. Mais pourront-ils pour autant accéder au bonheur ?
Ainsi, lorsque Momiji laisse entendre à Kyô qu’il est libéré, on perçoit que cette issue terrifie le chat au lieu de le soulager. Il se trouve acculé car si la malédiction disparaissait qu’est-ce qui empêcherait qu’il se rapproche de Tohru ? Bien que douloureuse, cette barrière lui servait de protection et l’empêchait de pouvoir aimer : elle lui permettait d’assumer sa culpabilité.

L’auteur prend aussi appui sur la levée de la malédiction pour creuser la psychologie d’Akito. On découvre ainsi que sa mère lui a voué depuis sa naissance une jalousie farouche, persuadée qu’elle lui volait l’amour de son mari. Ren et le chef de a famille Sôma avaient développé un lien quasi fusionnel que la naissance de leur fille est venue perturber. Le décès de ce dernier a fait basculer sa veuve dans une forme de folie rageuse. Elle a enfermé sa fille dans un carcan dont cette dernière ne parvient plus à se défaire. Détestée par son seul parent encore vivant, elle n’a pu que se rattacher à ce lien créé par la malédiction. Même s’ils le voulaient, les douze ne pourraient la quitter.
Mais la levée de la malédiction change tout cet univers : bientôt plus rien ne les retiendra auprès d’elle et seule demeura sa solitude. Ne pouvant supporter cette perspective, elle semble sombrer à son tour dans la folie.
Si les premiers tomes de la série s’annonçaient, par certains aspects, assez légers, il n’en va plus de même au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, et, il se pourrait bien que l’issue soit moins rose que celle à laquelle on pouvait s’attendre.

Le graphisme, quant à lui, reste à la hauteur de ce à quoi l’auteur nous avait habitué : un trait fin, précis qui respecte les canons du genre shojo.

Une série qui oscille entre bons sentiments et destin tragique !

Par KOMORI, le 7 mars 2007

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