FRONTIER (THE)
Volume 1

Une mystérieuse tempête s’étendit sur la planète. Derrière ses nuages noirs, nul ne savait ce qu’il se passait, mais personne n’en revenait vivant. C’est pour contrer cette monstruosité que furent recrutés, parmi les pires criminels, ceux qui allaient former le petit groupe nommé « The Frontier ».

C’est ainsi que certains d’entre-eux arrivèrent dans une bourgade perdue du Far-West qui était menacée par la tempête. Mais, ses habitants, plutôt que de se préoccuper du phénomène, apparaissaient surtout hostiles aux nouveaux venus…

Par legoffe, le 31 janvier 2023

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Notre avis sur FRONTIER (THE) #1 – Volume 1

Si la fin du Monde devait bientôt survenir, faudrait-il faire appel à des criminels prêts à se repentir pour la contrer ? Tel est l’idée du duo Fioriniello – Paliaga ! S’ils ont raison, il y a (mal)heureusement pléthore de candidats sur la planète ! Et vu la situation actuelle, il faudrait peut-être songer à ouvrir le recrutement. Mais je m’éloigne un peu du propos.

Alors, la tempête qui s’abat en librairie va-t-elle faire frémir les mains des lecteurs ? Les amateurs de fantastique déjanté et de sombres récits devraient, en tout cas, plisser les yeux pour mieux voir ce qui se cache derrière cette couverture. Le style interpelle et n’est pas sans rappeler Last Man.

Les traits tout en mouvement, en légèreté, en apparence peu sûr et pourtant bien guidés font, en effet, penser à Sanlaville. Mais, ici, le crayonné est plus sombre. D’ailleurs, la couleur est totalement absente des pages ; et il faut avouer que c’est efficace pour installer le scénario, qui n’est pas des plus amusants. Alors, certes, les dessins sont inégaux, parfois approximatifs, mais on peut dire que c’est énergique et toujours expressif !

Le dessinateur, de toute façon, a de quoi être inspiré vu le profil des personnages. Il est certain que le Diable à un terreau fertile pour étendre son influence, car les anges sont rares en ces terres hostiles ! La galerie de gueules cassées est propice à tous les duels et les coups tordus. La sauvagerie de l’Ouest n’a guère besoin de la tempête, la mort y est déjà à son aise.

Le scénario est pour le moins intrigant. On s’interroge vraiment sur la nature et le sens de cette tempête, et sur les objectifs du mystérieux recruteur. Une intrigue qui, ajoutée à de nombreuses scènes d’action, incite le lecteur à poursuivre, pour peu qu’il ne soit allergique ni au sang, ni aux corps démembrés. Mais tout ceci est développé sous le signe de l’humour noir. Alors, forcément, ça passe mieux.

Par Legoffe, le 31 janvier 2023

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