Freakshow

Deux enfants égarés dans une fête foraine immense où toutes les personnes qu’ils croisent les regardent curieusement. Un sentiment étrange et glaçant s’empare d’eux, pas de rires, pas de cris, rien de cette joyeuse agitation qui anime toutes les foires.
Une première rencontre avec une diseuse de bonne aventure ne les rassure pas et pour cause, cette fête foraine est peuplée de zombies.

Par olivier, le 14 février 2016

Notre avis sur Freakshow

Terrifiés, ils cherchent désespérément une sortie, ils courent, ils fuient devant l’épouvante sans trouver d’issue. Ils finiront par trouver refuge auprès d’un groupe de survivants, le reste d’une petite troupe de forains, des monstres laissés pour compte de l’humanité mais seuls à garder des sentiments humains dans ce microcosme terrifiant.

La noirceur du graphisme n’a d’égale que la terrifiante expérience que vivent ces deux frères et sœurs, égarés dans un espace envahi de zombies dont on ne connait d’ailleurs pas trop l’origine.
Cet album pourrait n’être qu’un énième récit de morts vivants si le groupe de survivants rencontrés par les enfants n’étaient pas issus d’un freak show, tout droit sortis de la monstrueuse parade.
Chacun de ces personnages sous des abords physiques sortant très largement de la norme, tels le père nain et le fils géant, les sœurs siamoises ou le fakir, rejetés à la marge de la société, exhibés comme des monstres de foire, accueilleront les enfants dans leur groupe, leur famille et ensemble chercheront une issue.

Pour chacun d’entre eux, il s’agit bien de survivre, tous n’y parviendront pas, rattrapés par les zombies et transformés eux-mêmes en abomination.
Sébastien Chevriot maintient tout au long du scénario une tension palpable, angoissante dans cet album fantastique où l’assimilation de deux inspirations est parfaitement réussie.

Par Olivier, le 14 février 2016

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