FREAKS SQUEELE
Etrange université !

Quand on est étudiant, on a le choix entre un nombre incroyable de formations et d’écoles. Certains rêvent d’être médecin, d’autres d’être avocat, architecte ou politicien. Mais si on veut devenir un super-héros, y a-t-il un endroit où s’adresser ? Mais oui ! Depuis la libéralisation du métier, nombre d’écoles se battent pour former les meilleurs sauveurs de l’Humanité.

Chance, la démonette, Xiong Mao, une brillante et très travailleuse jeune femme, et Ombre, un loup garou bloqué sur le mode «  lupus », sont élèves de la Faculté des Etudes Académiques des Héros. Ils se sentent un peu différents des autres étudiants et cela les rapproche. Et mieux vaut se serrer les coudes car la concurrence est impitoyable entre les futurs héros.  Quant aux dirigeants de l’université, ils ne reculent devant rien pour médiatiser leur formation et attirer de nouveaux jeunes.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FREAKS SQUEELE #1 – Etrange université !

Florent Maudoux amène une sacrée bouffée de fraîcheur dans le monde des super-héros. Quelle excellente idée il a eue ! Le monde impitoyable des universités pour futurs héros permet au lecteur de sortir des sentiers battus.

Dans un style graphique très proche du comics, il développe un sens de l’humour permanent et des aventures étonnantes que chacun suivra avec plaisir. Certes, l’intrigue mériterait d’être plus développée mais, globalement, ça fonctionne très bien grâce à un rythme soutenu et à l’esprit loufoque que l’auteur sait entretenir tout au long du livre.

Il a aussi su donner une véritable âme à ses étudiants super-héros et on les suit avec beaucoup de plaisir dans chacun de leurs examens.

Le scénario est bien trouvé et le potentiel reste énorme. Maudoux nous en donne déjà un avant-goût avec le mystérieux administrateur de l’école, qui semble être sans vergogne, et l’étrange manchot qui arrive toujours à point nommé pour aider nos trois débutants. Il ne fait guère de doute que ces deux là prendront une part plus importante dans la suite de l’histoire.

Graphiquement, l’ensemble est aussi réussi. Une bonne part du livre est en noir et blanc, mais un des chapitres se permet même la couleur. Les dessins sont plaisants, dynamiques et s’enchaînent en un vrai festival de surprises grâce au découpage efficace de chacune des planches.

En d’autres mots, c’est une très bonne surprise. Certes, l’intrigue mériterait parfois un développement plus pointu mais le plaisir est bien réel grâce à des idées originales et à un esprit cocasse servi de bout en bout. Le mythe des super-héros va sûrement en prendre un coup, mais quelle récréation !

Ankama entame ainsi de très bonne manière son nouveau label 619 (créé par Run auteur de Mutafukaz), dédié aux BD orientées street art et popcultures urbaines, qui compte aussi le titre Debaser.

Par Legoffe, le 11 août 2008

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