Frankenstein's womb

Eté 1816, en Allemagne, un carrosse traverse la campagne, à l’intérieur Percy Shelley, sa fiancé Mary et la belle sœur de cette dernière Claire. Alors qu’il passe à côté d’un vieux château, Mary demande au cochet de s’arrêter, elle voudrait y faire un tour, comme séduite par les lieux.
A l’intérieur, au milieu des pièces abandonnées, elle aperçoit la silhouette d’un homme de grande taille, de dos. Celui-ci la connaît et lui propose de lui faire visiter les lieux. Il a le visage recouvert de cicatrices, de coutures, il ne porte pas de nom et finit, au bout d’un moment, par sous-entendre que Mary serait en fait sa mère…

Par fredgri, le 14 juin 2012

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Notre avis sur Frankenstein’s womb

Warren Ellis livre ici un nouveau mini Graphic Novel dans sa propre collection Apparat chez Avatar. Montrant qu’il est tout autant à l’aise sur du petit format que sur de plus longs runs il nous donne ici l’occasion d’entrer dans la conscience de Mary Shelley, la créatrice du monstre de Frankenstein.

A travers ce récit le monstre rencontre sa créatrice, lui fait découvrir les méandres de l’histoire qu’elle va bientôt écrire, et les impacts qui vont se ressentir dans le futur. Il lui parle de son père, de sa mère, de son époux en devenir. Le scénario est donc très intéressant, d’autant qu’à part les pages d’intro, avec Percy Shelley et Claire Chairmont qui sont juste là pour amener le cadre, le reste de l’histoire est très instructive. Bon, parfois Ellis creuse un peu beaucoup le rapport intime d’un créateur avec son œuvre, et le lecteur peut-être un peu dépassé, encore plus si finalement il n’en sait pas plus sur Mary Shelley et son Frankenstein. Toutefois le scénariste anglais ouvre des pistes de réflexion intéressantes.
Mais ce qui m’a bien plu c’est la cohésion d’ensemble, tout est très bien équilibré, bien rythmé, au grès d’une balade au milieu du temps, de la littérature !

Graphiquement, je ne connaissais pas Malek Oleksicki et je suis très agréablement surpris par cette « rencontre ». Un style très réaliste, parfaitement au service du récit, sans aller pour autant surenchérir sur le côté fantastique ou gore que le sujet peut parfois inspirer !

Un très agréable album, sans prétention !

Par FredGri, le 14 juin 2012

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