FRAME SABER
Frame Saber

Une lycéenne s’est, semble-t-il, suicidée la veille sur la ligne de métro qu’est entrain d’emprunter Kaon. Alors qu’elle se trouve dans un wagon, un vieux pervers en profite pour la peloter. La jeune fille n’ose pas crier de peur de se faire remarquer mais perdant tout contrôle sur elle-même, elle finit par le remettre en place et l’envoyer à terre d’un coup de pied. Elle sort alors précipitamment, ne comprenant pas ce qui vient de se passer.
Elle entend soudain une voix sortir de son portable : une entité, greffée sur la partie droite de son cerveau et se servant des ondes pour communiquer avec elle, a pris le contrôle de son corps pour la débarrasser du gêneur. Ne pouvant croire cette histoire farfelue, Kaon finit par jeter son téléphone avant de s’enfuir de la gare.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FRAME SABER #1 – Frame Saber

Voici le premier volume d’une nouvelle série fantastique qui s’appuie sur un rouage assez classique du genre : on retrouve, comme souvent dans ces titres, un principe d’interférence entre deux mondes avec des « élus » qui sont dépassés par les combats qui surviennent.

Le premier chapitre laisse perplexe : on se demande ce que vient faire une scène du 14ème siècle, située dans le Nord Ouest de l’Europe, dans l’histoire, d’autant qu’elle ne dure que trois pages. L’auteur a, sans doute, voulu souligner le caractère intemporel du Frame et insister sur la persistance des agissements des Frame users (même méchante au 14ème siècle qu’au 21ème) ; mais il aurait pu utiliser un autre moyen, plus clair, ou se contenter des quelques lignes d’ouverture.
Forcément, en attaquant de la sorte, le lecteur a l’étrange sensation d’avoir loupé plusieurs chapitres ou d’être dans une série « next generation » sans avoir connu la précédente.

Passé cette surprise, il faut, tout de même, rester concentré. Le principe de base est assez connu : une jeune lycéenne, plutôt gentille fille sage, se trouve entraînée dans un combat qui la dépasse et dont elle ne veut pas. Jusque-là, rien de bien difficile. C’est ensuite que les choses se compliquent : la partie droite de son cerveau serait parasitée par une émanation d’un monde supérieur et omniscient (le frame), émanation qui aurait le pouvoir de prendre le contrôle de son esprit et de son corps pour lutter contre un groupe d’individus qui abuserait des pouvoirs conférés par ce même monde.
Les éléments de compréhension sont apportés au fur et à mesure au lecteur et il y a des fiches mémo techniques pour ceux qui auraient des difficultés à suivre. En revanche, le but poursuivi par le Saber et les Users (illuminaty en tête) reste un mystère.

Le développement de l’histoire suit, elle aussi, un cours assez classique pour le genre : le personnage principal évolue du refus à l’acceptation, poussé par ses principes moraux. Il s’agit bien entendu d’une jeune fille sans histoire mais avec des capacités latentes puisqu’elle a réussi à préserver sa conscience en dépit du parasitage.
La mise en place des protagonistes et de l’intrigue se fait rapidement, selon un bon rythme, même si cela reste parfois un peu flou. Petit à petit, la sensation d’être perdu dans le récit s’estompe.

Côté graphisme, là aussi, c’est assez classique : le trait est fin, pas trop surchargé. Il n’y a que peu d’exagération dans les expressions mais les émotions sont bien rendues. Par souci de pudeur, on trouve le bon vieux floutage dans toutes les scènes dénudées.
Les mouvements sont, en revanche, parfois un peu simplistes. Les effets utilisés ne sont pas assez incisifs.
Les « monstres » sont assez intéressants : ils sont variés, pas toujours repérables et pas forcément très laids au premier coup d’œil. Le décalage entre le Saber version de poche et la version marionnettiste est amusant. La façon dont il s’empare du corps de l’hôte est d’ailleurs bien trouvée, même si cela donne une drôle d’allure au personnage (deux têtes, un corps qui sort du dos, qui greffe ses mains sur les siennes et qui enroule des lanières autour des cuisses pour mieux les guider).
Le découpage des cases n’est pas toujours bien fait : le lecteur a parfois la sensation qu’il manque des morceaux (peut-être un problème d’impression).

Quoiqu’il en soit, cela reste un titre assez agréable pour ce genre.

Par KOMORI, le 25 mars 2007

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