FOX
Jours corbeaux

Dans un pénitencier, un jeune noir attend d’être exécuté par électrocution pour avoir perpétré un assassinat dont il se proclame innocent. En parallèle, un indien est dans l’attente de percevoir une somme d’argent pour un travail accompli. Par ailleurs, un physicien est assassiné avec toute sa famille par une équipe militaire héliportée. Enfin, un sénateur se préoccupe fébrilement du temps qui s’écoule. Quel peut être le lien entre tous ces personnages disparates si ce n’est une liste noire et un projet démentiel de déstabilisation de tout un pays qui promet des jours bien sombres.
Malgré tout, un grain de sable peut se déclarer inopportunément et enrayer le processus bien huilé. Ce grain de sable, c’est Allan Fox, le doux mercenaire, qui va devoir lutter pour son avenir et contre son passé.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur FOX #6 – Jours corbeaux

Au fil des albums, Fox n’en finit pas de voyager au point d’être un vrai globe-trotter. Après avoir fréquenté l’Egypte et fait un passage éclair en Ecosse, le voilà de retour dans son pays d’origine, les Etats-Unis bien loin des affaires égyptiennes. Empêtré dans une affaire bien lugubre, l’homme aux humeurs moralistes semble faire une entorse à ses convictions.

Beaucoup de cadavres parsèment ce road-movie sinistre qui présente une aventure à tiroirs. L’histoire s’articule subtilement sur l’intrusion de plusieurs protagonistes issus d’univers différents. Progressivement, au fil des vignettes et des dialogues chichement informatifs, chacun évolue dans ses agissements jusqu’à qu’un lien se mette en place. Un gros effort d’assemblage nous est alors nécessaire pour nous permettre d’aboutir à une intrigue qui vise le chaos au niveau national. Toutefois, afin de ne pas couper le fil avec le reste de la série, survient en parallèle une autre histoire propre à Fox et à son intervention antérieure en Egypte.

On pourra constater beaucoup plus d’action dans cet épisode à l’américaine en comparaison des épisodes précédents. Les armes semblent parler plus que les individus et "plombent" le climat délétère créé à bon escient. Jean Dufaux s’affiche en maître de l’intrigue en tirant à sa guise les différentes ficelles de son récit.

C’est toujours avec un rare bonheur que l’on peut contempler le magnifique travail de J. F. Charles qui signe des dessins d’un autre âge. Très efficace dans le trait employé, il parvient à donner vie à ses personnages d’une façon qui lui est propre. Au regard du titre évoquant le volatile porte-malheur, la couleur noire prend une place conséquente et appesantit à souhait l’ambiance de ses vignettes. Servi par des couleurs sombres et bien employées, le résultat est flagrant.

Une menace gigantesque plane sur tout un pays qui est à deux doigts de subir un grand bouleversement. Fox a un rôle à jouer mais pourra-t-il l’assurer pleinement. Seule la suite nous le dira…
 

Par Phibes, le 17 novembre 2007

Publicité