Fossiles de rêves

 
Des fantômes qui se retrouvent bloqués dans la maison nouvellement acquise d’une famille qui regrette donc vite son achat… Des parties de base-ball entre gamins… Un retour dans une partie submergée de la ville avant un départ pour l’espace… Un monstre qui s’invite dans la guerre que se livrent deux clans de samouraïs… Une grand-mère clouée sur un brancard qui va rouler hors de l’hôpital et traverser la ville en catastrophe… Un voleur de voiture qui se retrouve kidnappeur malgré lui… Les pitchs des quinze histoires qui composent ce recueil ont tout pour nous inciter à en découvrir le développement ! Bienvenue dans l’univers graphique des débuts du mangaka Satoshi Kon !
 

Par sylvestre, le 16 mars 2017

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Notre avis sur Fossiles de rêves

 
En 2006, quatre ans avant qu’il tire sa révérence, le mangaka Satoshi Kon publiait Paprika, une bande dessinée dont le coeur du sujet était l’exploration des rêves. Beaucoup plus tôt dans sa carrière, Satoshi Kon avait réalisé des histoires courtes. Elles sont rassemblées au nombre de quinze dans ce recueil dont le titre, Fossiles de rêves, fait écho aux rêves dans Paprika.

Satoshi Kon était jusque là surtout connu pour avoir participé à "l’aventure Akira" mais comme beaucoup d’autres artistes, le mangaka s’est essayé à ses débuts à différents styles d’histoires, s’est frotté à de nombreux types d’univers. Fossiles de rêves nous en apporte la démonstration, il voit cohabiter des récits de longueurs comparables (de 10 à 70 planches environ) mais dont les différents sujets sont absolument sans transition aucune.

Humour, angoisse, vie quotidienne, science-fiction, sport, flirt, action, scènes du Japon médiéval… L’éventail est grand ouvert, comme le sont les portes du talent du scénariste-dessinateur. La plupart des récits sont très clairs (on pense notamment au très chouette "Les kidnappeurs" et à l’excellent "Au-delà du soleil" !), certains sont un petit peu plus difficiles d’accès ; comme le tout premier. Est-ce parce que c’est l’histoire qui ouvre le bal et qu’on n’a pas encore pris nos marques ou est-ce parce qu’il faut comprendre qui est qui et que ce n’est pas si évident que ça sur si peu de pages ? Il est certain que certains manga développent leurs actions sur des dizaines et des dizaines de pages, sur des dizaines et des dizaines de tomes… L’approche est bien différente dans le cas de récits courts !

Le dessin de Satoshi Kon est très agréable, très clair… Un dessin "cousin" de celui d’un Katsuhiro Otomo ou de celui d’un Jiro Taniguchi, gage du plaisir de la lecture qu’on en fait. Fossiles de rêves est un trésor artistique à découvrir et c’est désormais possible grâce aux éditions Pika qui ont laissé à Matthieu Bonhomme le soin d’en rédiger la préface.
 

Par Sylvestre, le 16 mars 2017

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