FORÊT (LA)
La Forêt

Il était une fois … un bébé déposé par un druide aux portes d’un couvent, avec pour unique consigne de ne jamais laisser cette petite fille dans l’obscurité. Après 15 années, on vint la quérir, pour la marier à un roi. Accompagnée d’une bonne escorte, sur le chemin du retour, la demoiselle arrive pourtant à s’échapper. La voilà seule dans la forêt, ne se doutant de ce qu’elle risque …

Par beuleu, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FORÊT (LA) #1 – La Forêt

Actualité chargée pour Tiburge Oger en ce mois de mai : après la sortie du tome 3 de l’Auberge du bout du monde dont il est le scénariste, je l’ai retrouvé aux crayons de cet opus. C’est d’ailleurs ce qui m’a attirée. Mon libraire m’a présenté cette BD comme un « conte celtique, sans doute la BD la plus médiatisée du moment ». Sur le moment, je n’ai pas compris pourquoi, autant dire que j’ai lu cette BD sans a priori. C’est  en effet quand j’ai refermé la BD et vu la photo du scénariste sur la quatrième de couverture que j’ai compris. Il s’agit de Vincent Perez, le Vincent Perez du cinéma, dont c’est la première incursion dans le monde de la BD. Et cette incursion est ma foi plutôt réussie !!!

Côté scénario, donc, vous l’aurez compris dès les premiers mots : La Forêt est un conte de fées. On y retrouve tous les ingrédients classiques et figures traditionnelles des contes populaires et des légendes arthuriennes : Merlin, Viviane, l’Ankou, des sirènes, des lavandières de nuit, des sorcières, des fées, le Val sans Retour, la fontaine de Barenton … ainsi que les sentiments aussi : l’amour, la vanité, l’honneur …
Tout a un petit air de déjà-vu (comme tous les contes d’ailleurs, toujours les mêmes en apparence mais en fait tous différents) mais c’est savamment mélangé, remanié et revisité, de telle sorte que ces 86 pages font passer plus qu’un agréable moment. On pourrait redouter que l’accumulation de ces éléments nous donne une histoire qui ressemble à un catalogue, mais non, ça passe vraiment bien. Surtout que l’humour est présent d’un bout à l’autre, ce qui ne gâche rien.

L’humour est d’ailleurs bien présent dans les planches de Tiburge Oger, dans des détails par-ci par là, les attitudes de ses personnages. Ceux-ci sont dégingandés, difformes ou beaux, mais toujours très expressifs. Le trait est fluide d’un bout à l’autre, mais le trait ne plaira pas à tout le monde. Les couleurs sont aussi réalisées par Tiburce Oger. L’ambiance de la forêt, à la fois menaçante et attirante, est parfaitement restituée, ainsi que les marais, la ville où le roi attend …

Le format de la BD (86 pages, je le rappelle) a sans doute permis de nous gratifier de superbes planches à une seule case, qui ponctuent l’histoire et accentuent la force de la narration. Ces grandes cases font vraiment prendre conscience, s’il y en a qui en doutent encore, que le découpage est aussi très important dans une BD et participe à la réussite ou non de l’album.

Que dire de plus ? Coup d’essai plus que satisfaisant pour l’acteur-réalisateur, ce conte livré par le duo Oger-Perez vaut vraiment le détour, et pas juste par curiosité !!!

Par Beuleu, le 31 mai 2007

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