FOOTBALL DANS L'OMBRE DES ETOILES
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Gabriel Ortiz est argentin et joue milieu offensif. Bojan Vukic est serbe et joue défenseur. François Lerollin est français et joue gardien de but. Ces adolescents ont un rêve : devenir joueur professionnel. Cela tombe bien, car des recruteurs commencent à s’intéresser à leur talent…

Par Arneau, le 27 février 2011

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Notre avis sur FOOTBALL DANS L’OMBRE DES ETOILES #1 – 1/3

Les séries réalistes sur le sport, ultra-populaires en terre nipponne, sont assez peu répandues en France. Il est très difficile de trouver, dans nos contrées, des albums qui ne traitent pas ce thème de manière parodique. Cette nouvelle série semble vouloir réparer cette injustice et met les choses au clair dès la cinquième page : on n’est pas là pour rigoler ! Même si on trouvera ça et là quelques pointes d’humour, le style de la série est réaliste et flirte même avec le documentaire.
Trois jeunes, trois nationalités pour trois postes différents sur le terrain. Les auteurs ont joué sur le contraste pour nous faire suivre le parcours de trois adolescents qui vont devenir footballeurs professionnels. Après une courte scène d’introduction, le lecteur va suivre sous forme de flashbacks la destinée de ces jeunes prodiges. Scènes de match, entraînements, rencontres avec des recruteurs, le lecteur est immergé dans le quotidien de ces sportifs en herbe. Les auteurs s’attardent également sur l’influence que peut avoir la famille sur la vie de ces stars en devenir. Le portrait du père du gardien de but français est d’ailleurs tiré au vitriol, mais pas forcément si éloigné de ce que l’on peut voir au bord de certains terrains lorsque des jeunes sont sur la pelouse. Cette notion de crédibilité semble être un objectif pour les auteurs, accompagnés ici par Stéphane Pauwels, commentateur sportif ayant officié dans de nombreux clubs (Lille, Monaco, Metz, Valenciennes…). Quand on sait qu’il a été également recruteur, ce premier album prend alors une tout autre saveur. Le regard porté ici sur le milieu est sans concession et l’argent y est omniprésent.
Le dessin d’Ignacio Noé, vu notamment sur Helldorado, est particulièrement bien adapté à l’histoire. Nerveux, rugueux et très expressif, il semble à l’aise aussi bien dans les scènes d’actions que dans les dialogues. Sa narration est sans faille car le lecteur passe d’un destin à un autre sans jamais être perdu. Les personnages très marqués et les lieux clairement définis rendent leur identification immédiate.

Prévue en trois tomes, difficile de savoir où cette série va nous mener, même si on semble d’orienter vers une trame classique de Rise and Fall (histoire où l’on assiste à l’ascension de personnages puis à leur chute comme dans Scarface ou Romanzo Criminale par exemple). Ce premier tome est très plaisant et plein de promesses. Gageons que la suite permettra de redonner ses lettres de noblesse au genre sportif souvent délaissé par le milieu bédéphile.

Par Arneau, le 27 février 2011

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