Fleurs du mal

"Les fleurs du mal", recueil de poésies majeur de Charles Baudelaire, reconnu par ses pairs et décrié par la justice de l’époque, passe entre les mains expertes de Daniel Hulet, dessinateur émérite, afin que virtuosité frissonnante des mots riment avec esthétisme graphique aguichant. Un hommage aux entournures érotiques plein de charme et de féminité.
 

Par phibes, le 25 juillet 2009

Publicité

Notre avis sur Fleurs du mal

La luxueuse collection "L’Index", dédiée à un univers empreint d’érotisme, met en évidence en ce deuxième volume, l’oeuvre classique on ne peut plus reconnue de Charles Baudelaire, écrite au 19ème et s’intitulant "Les Fleurs du Mal". Afin de donner une portée encore plus forte à cette publication, l’éditeur a sélectionné dans les 138 poèmes qui composent cet ouvrage, une dizaine de textes dont certains, les plus sulfureux que l’écrivain ait pu écrire, l’ont conduit devant la justice au moment de leur parution. Ainsi fait, Daniel Hulet a été sollicité pour donner à son tour, après Jean-François Charles pour le "Kama Sutra", sa perception de l’univers baudelairien par le biais d’illustrations personnalisées.

Si le charme opère implicitement à la lecture des vers ampoulés et suggestifs du poète, cette dernière prend inévitablement plus d’ampleur par la vision décadente, sensuelle, intrigante que nous offre Daniel Hulet. Fort de son expérience sur les séries telles que "Pharaon", "L’état morbide", "Extra-muros", "Les Fleury-Nadal"…, le pouvoir de séduction à la fois morbide et gracieux de ces esquisses est énorme et fait inéluctablement des ravages, au gré des encrages et des lavis sombres qu’il expose çà et là. La féminité nous apparaît fatalement dans une nudité empreinte d’une certaine dureté qui est loin d’être insolente et vient caresser, à juste titre, les rimes appropriées de l’auteur.

Voilà donc une expérience des plus remarquables qui, à plus d’un siècle d’intervalle, donne une association complémentaire riche en expressions littérales et graphiques, et laissant transpirer un spleen sous-jacent. A noter que l’album, de petit format et au dos toilé, a été tiré à mille exemplaires et qu’il est vendu numéroté et signé. Un must, quoi !
 

Par Phibes, le 25 juillet 2009

Publicité