Fleep

Il devait appeler Jenny, alors Jimmy est entré dans la première cabine téléphonique qu’il a trouvée. Ensuite, tout aurait dû se passer très banalement. Il aurait dû sortir de la monnaie, l’insérer dans l’appareil, composer le numéro et attendre que Jenny décroche…

A la place, Jimmy n’a pas compris ce qui lui est arrivé : lorsqu’il a repris ses esprits, il s’est rendu compte que la cabine dans laquelle il était toujours était noyée dans du béton sur les 6 faces !!!

Très pragmatique, Jimmy a tout de suite calculé combien de temps il lui restait théoriquement à vivre dans un espace si réduit. Le résultat en aurait découragé plus d’un, mais lui était de ceux qui n’allaient rien laisser au hasard pour s’en sortir…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Fleep

Dans Fleep, Jason Shiga fait basculer son personnage d’une situation des plus banales à une autre, totalement hallucinante. Jimmy Yee, héros malgré lui, se retrouve en effet prisonnier dans une cabine téléphonique, pris par la même occasion au piège de cette prison que sont devenues pour lui les pages en noir et blanc desquelles il va lui falloir s’extraire, invariablement composées de six cases carrées.

Jimmy est tout de suite montré comme quelqu’un qui a beaucoup de suite dans les idées, comme quelqu’un de sensé, d’intelligent, et le calme qu’il affiche dans la situation dramatique qu’il vit crée l’humour : il y a décalage entre la panique qu’on pourrait attendre de lui et les réflexions posées du héros.

Le lecteur ne sait pas par quel phénomène le béton a enrobé la cabine, et au fur et à mesure de l’enquête (à huis clos !) de Jimmy, des éléments vont apparaître, tous plus loufoques les uns que les autres. Ils seront pourtant accueillis comme tangibles par Jimmy, le faisant lui-même valider l’absurdité de sa situation. Quelle aventure ! Et tout cela dans seulement deux mètres cubes !!!

On retrouve bien là le talent de Jason Shiga qui nous avait déjà conquis avec son génial Bookhunter. "Crazy + genius = Shiga". L’équation se vérifie cette fois encore !
 

Par Sylvestre, le 16 février 2009

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