FINAL CRISIS
Crise Finale

(Final Crisis 1 à 7 + Superman Beyond 1 et 2 + Final Crisis : submit)
Plusieurs points de départ à l’histoire…
Nous assistons à la rencontre entre Anthro (le premier héros de l’histoire de l’univers DC) et Metron des New Gods qui lui donne alors le feu, ce qui va provoquer les premiers gros affrontements humains.
Ensuite, nous suivons Dan Turpin qui découvre Orion mourant. Les Green Lantern sont alors dépêchés sur place, mais les premières pistes accusent Hal Jordan…
De leur côté, Doctor Light et Mirror Master récupèrent la chaise Mobius de Metron qu’ils confient au mystérieux Libra. ce dernier, bien décidé à accompagner le retour de Darkseid s’érige en chef absolu des super vilains. Il commence par assassiner devant tout le monde le Martian Manhunter.
Quelques part dans "La Plaie", les Monitors bannissent Nix Uotan sur Terre, pour ses erreurs de gestion. Il ne se souvient de rien, juste de quelques flash.
Progressivement, nous découvrons que le quatrième âge des New Gods est terminé, que ces différents phénomènes annoncent le retour de Darkseid, d’une part, mais surtout le virus de l’Anti-life equation" qui se répand de plus en plus vite, qui transforme les uns et les autres en soldats d’Apokolips… Les héros rescapés tentent de résister…

Par fredgri, le 11 février 2019

Notre avis sur FINAL CRISIS #3 – Crise Finale

Une nouvelle fois, Grant Morrison se lance dans un projet extrêmement ambitieux qu’il veut plus impressionnant que les précédents. Il veut redéfinir son concept de Multiverse, avec les Terres parallèles, avec une vraie menace qui tente de remodeler la réalité et marquer le lecteur en éliminant des personnages et en introduisant de nouveaux visages. Et il faut bien admettre que l’objectif est globalement réussi, car sur tout ces points, Final Crisis va réellement marquer le lectorat et l’univers DC.

Morrison parle depuis pas mal de temps (depuis Infinite Crisis, en fait) de son concept de Multivers qui a pour but de réintroduire les univers parallèles dans le DCverse, un concept qui avait été remis en question dans Crisis, afin de mettre de l’ordre, une bonne fois pour toute ! Avec le Superboy Prime, avec d’autres éléments de ce style, on voyait que cela revenait doucement, il fallait donc redéfinir tout ça !
Ainsi, Morrison mène en quelque sorte deux intrigues en même temps. D’une part le retour de Darkseid et l’histoire de Nix Uotan et des Monitors. Deux trames narratives qui ont un impact bien différent sur l’univers en place.

Darkseid reste dans l’aspect le plus classique du récit, une menace globale, un super méchant qui bat les super-héros, qu’il faut dorénavant affronter. Rassemblement des héros, combat et défaite… C’est mené avec beaucoup d’intelligence, très inscrit dans l’histoire de DC, de ses personnages, une volonté de moderniser les créations de Kirby, de rendre hommage à tous ces héros qui en prennent vraiment plein la face !
Morrison veut peut-être trop en faire en multipliant les références, en glissant partout des détails qui alourdissent un peu la lecture et qui rompt le côté linéaire de ce genre d’intrigue. Cela pourrait être beaucoup plus lisible si seulement il arrivait à mettre un peu son égo de côté. C’est un peu le soucis avec ces éléments que l’on ne comprend pas tout de suite et qui n’ont à priori pas beaucoup d’impact sur la suite… Comme la disparition de Metron et sa chaise Mobius qui est donnée ensuite à Libra sans qu’il ne l’utilise à aucun moment… Comme la disparition de Batman tout du long pour ne revenir qu’à la fin…
Néanmoins, son utilisation du patrimoine Kirby, du quatrième monde est vraiment habile et passionnante !

Pour ce qui concerne les Monitors, on entre dans un autre discours. Grant Morrison veut vraiment proposer un regard sur la matière même des comics et rendre hommage aux comics passés et présents. Surtout avec les épisodes de Superman Beyond. Malgré tout, certains éléments sont tellement cryptiques que l’hommage manque d’impact et fait un peu choux blanc. On est certes fasciné par le rendu, par les prouesses graphiques et par le fond, mais il faudra attendre Multiversity pour vraiment voir vers ou Morrison voulait alors aller !

Final Crisis reste une incroyable histoire qui prend ses racines dans une multitude de sources et qui laisse un univers DC chamboulé dans ses fondations. Morrison pose un regard très respectueux sur le genre, sur ces personnages tout en imposant une touche réaliste très en vogue depuis pas mal de temps.
C’est passionnant, mais c’est une lecture qui se mérite aussi !

Avis aux amateurs !

Par FredGri, le 11 février 2019

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