FILS DE LA TERRE (LES)
Volume 2

Shuntaro Natsume avance à petits pas vers l’objectif qu’il s’est fixé. Ayant convaincu Kokubu que la filière agricole n’était pas une sous-filière, il espère maintenant en l’effet boule de neige, comptant sur l’amitié des écoliers entre eux pour qu’ils regardent ensemble les choses d’une manière différente, pour qu’ils se persuadent mutuellement qu’ils ne sont pas des ratés qu’on a mis là parce qu’ils ne valaient rien.

Le jeune fonctionnaire regarde son nouvel environnement avec les yeux de l’optimisme. Un beau jour, il va présenter aux habitants de Takazono un projet, celui de faire de leur village une vitrine positive de l’agriculture que les habitants du Japon se presseraient de venir visiter.

Peu de temps après, son amie Nanako va arriver au village, accompagnée d’un fonctionnaire du ministère de l’agriculture venu rappeler à Natsume les objectifs qui lui avaient été fixés en précisant que ses rapports se faisaient attendre à la capitale.

Encouragée par l’enthousiasme de Natsume, Nanako va s’installer à son tour au village, mais elle va ainsi entraîner la colère de son père, le ministre M. Yabe. Celui-ci va dès lors vouloir contrecarrer les plans de ce Natsume en lui transmettant de nouveaux ordres pour l’éloigner…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FILS DE LA TERRE (LES) #2 – Volume 2

Dans les toutes premières pages, on pourra s’étonner de voir cette enseignante venue de la ville avouer qu’elle ne savait pas que les tomates poussent à partir de graines ! C’est un peu fort, me direz-vous. Mais en fin de compte, c’est la clé de la narration de ce manga : le personnage de Natsume s’est vu fixer un objectif très difficile à atteindre par son ministre, mais fort d’un naïf enthousiasme, il va faire changer les choses en commençant "à la base".

C’est le principe, c’est l’idée forte du récit : le naturel, l’humain, face à la fatalité et à l’utopique. Et comme les efforts de Natsume donnent des résultats, les lecteurs que nous sommes avons alors l’impression d’assister à une spirale de succès du héros. On se dit donc : effectivement, cet homme est très habile, très intelligent. Il va réussir. Mais c’est malgré tout très théorique, très schématique : on ne change pas un système économique national en obtenant un succès dans un village rural – même si ce sont les petits fleuves qui font les grandes rivières…

La série Les fils de la terre ne comptant que trois tomes, il faut probablement s’attendre à ce que ce "schéma" que je qualifiais de naïf continue sur la même voie. Car Natsume est encore loin d’avoir prouvé ce qu’il lui tient à cœur de prouver… et il ne lui reste qu’un seul tome pour le faire !!! Comment le scénariste Jinpachi Môri va-t-il donc conclure sa série ? Cette question devient ce qui renforce l’intérêt qu’on porte à cette trilogie. Car malgré mes observations ci-dessus qui pourraient passer pour des reproches, je prends paradoxalement un plaisir fou à dévorer cette bande dessinée !

Car il faut bien l’avouer : Les fils de la terre est une série qui se boit comme du petit lait, et le dessin très agréable de Hideaki Hataji y est pour beaucoup. On retiendra donc de ce récit plus particulièrement les messages très positifs que les mangakas ont voulu faire y passer que la « recette minute » qu’ils ont employée pour y parvenir (pour être plus crédible, pour que tout n’ait pas l’air si idéaliste, la série aurait dû aligner beaucoup plus de tomes – comme ce manga a d’énormes qualités, ça n’aurait finalement pas été plus mal !!!).

Les fils de la terre est une série que je vous recommande. Trois tomes, ce n’est pas grand-chose pour le porte-monnaie et c’est, pour le coup, l’occasion de découvrir un duo d’auteurs talentueux et de se faire raconter une belle histoire pleine d’espoir.
 

Par Sylvestre, le 17 novembre 2007

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