Les fils de la racaille

Après avoir echappé de justesse à son propre mariage, Brice débarque dans un quartier inconnu. Il va faire la connaissance de Manu à qui il va emprunter un peu de place dans son squat. En tentant de découvrir le quartier, Brice va vite mettre son nez là où il ne fallait pas…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Les fils de la racaille

Voilà un album déconcertant qui partagera les lecteurs !

 

On y suit ce Brice, personnage sans attache et un peu poète, qui essaye de faire le bien autour de lui. Il débarque dans un quartier où il va tenter de se lier d’amitié avec un jeune garçon simple d’esprit en se penchant sur le traumatisme qui a disloqué sa famille. Il cherchera aussi à égayer la vie de Manu chômeur en galère, enchantera des prostitués par sa gouaille, bref il fait tout ce qu’il peut  pour changer la vie de quartier. Ce Brice, déjà vu dans le précédent opus de l’artiste, peut agacer par son optimisme inaltérable et sa foi inébranlable en l’âme humaine. Et malgré la bonne volonté de l’auteur, on a un peu de mal à être touché par  certains passages un brun misérabilistes. D’autant plus que l’histoire paraît souvent peu crédible avec une fin que l’on sent un peu venir. Et on se dit finalement que ce type de personnage qui débarque de nulle part et débloque une situation difficile, avant de repartir, a déjà été vu.

Mais on peut aussi le prendre comme un conte, une fable résolument humaniste destinée à procurer un peu de bonheur. On apprécie alors ce personnage rêveur et dilettante et on se laisse gagner par son enthousiasme contagieux. On est alors saisi par cette galerie de personnages haute en couleurs et on se dit que ce Marc Vlieger a vraiment le chic pour  dessiner des « gueules ».

Cet album ne peut donc laisser indifférent et chaque lecteur pourra ainsi se situer et savoir de quel côté de la balance penche son cœur.

A noter qu’après les Ames sombres, l’auteur poursuit donc dans sa lancée avec et laisse la porte ouverte à une suite pour ainsi clore une trilogie autour de Brice.
 

Par Arneau, le 14 octobre 2008

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