FILS DE L'AIGLE (LES)
La dent du loup

En cette fin troublée du 18ème siècle, le marquis d’Andigny se terre au sein d’un immeuble à Paris afin d’éviter les rafles des groupes révolutionnaires. Morvan, son fils, pourvoit à leur survie. C’est à la suite d’une sortie que celui-ci est remarqué et suivi par un indicateur de la police surnommé la fouine. Le père de Morvan est arrêté, condamné par le tribunal révolutionnaire et guillotiné. Dépité par ces évènements tragiques, il décide de se venger et fait tomber le premier responsable de l’arrestation de son père, le commissaire Gavard. Recherchant activement le deuxième coupable "la fouine", il apprend que celui-ci est descendu dans le midi de la France. Le jeune d’Andigny se lance sur ses traces et croise Capucine.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur FILS DE L’AIGLE (LES) #1 – La dent du loup

Ce premier tome de cette grande fresque historique nous immerge dans le Paris de la fin XVIIIème et début XIXème siècle, capitale de la France meurtrie par un changement radical de régime. Nous sommes aux prémices de la nouvelle République en pleine "Terreur", période dans laquelle la chasse à l’aristocrate est monnaie courante. C’est sur ces évènements sanglants et épurateurs que débute l’histoire de Morvan, jeune individu issu d’une lignée noble.

"La dent du loup", du nom de la botte qu’utilise le jeune duelliste mais aussi de la rancœur que celui-ci entretient à l’encontre des assassins de son père, est en quelque sorte le prélude à l’enrôlement de ce jeune loup dans l’armée impériale créée par celui que l’on surnomma "l’Aigle" c’est-à-dire Napoléon Bonaparte.

Cet excellent tome nous présente donc quelques protagonistes récurrents de la série autour desquels va tourner le récit. Morvan, le personnage principal, se dévoile à nous comme un individu à la fois sensible et déterminé, possédant des ressources inavouées bien utiles selon les situations.

Daniel Vaxelaire ne nous laisse aucun répit dans cette quête vengeresse. Dès la première page, il nous attire dans un contexte historique sanglant et exaltant et ne nous lâche pas jusqu’à la dernière planche.

De même, Michel Faure dont on connaît les derniers travaux de la nouvelle série Samsara (Secrets) scénarisée par Franck Giroud, réalise un dessin très agréable, conforme à la réalité historique du XVIIIème siècle. Certes, il n’égale pas celui qu’il exécute aujourd’hui en couleurs directes mais préfigure une aptitude et une rigueur incontestables. Le réalisme des expressions fait transparaître le climat social tendu de cette époque post-révolution où la délation et les exécutions faisaient bon ménage.

Un très bon moment de lecture sur un fonds historique réédité en en mai 2003 par les éditions Théloma.
 

Par Phibes, le 22 décembre 2007

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